Podcast Voyager aux Etats-Unis #31 : Découvrez l’Ouest Américain à travers les Westerns et vivez l’esprit Far West lors de votre prochain road trip

Baignés depuis notre enfance dans le mythe des westerns, nous avons tous une attirance toute particulière pour l’Ouest Américain, décors naturels de ces aventures. Nous vous proposons de découvrir quelle image des Etats-Unis est véhiculée par le genre Western, et quelles sont les thématiques au cœur de ces films. Conquête de l’Ouest, grands espaces, guerres indiennes,… Nous retraçons l’histoire du Western, son évolution, et répondons à la question récurrente “Quels Westerns regarder avant un voyage dans l’Ouest Américain”. Mais nous nous interrogerons également sur la part du mythe et la part de réalité de cette imagerie populaire. Enfin, nous évoquerons où et comment retrouver un peu de cette âme western au cours de votre prochain road trip dans l’Ouest Américain. Chaussez vos santiags, enfourchez votre meilleur canasson, et laissez-nous vous guider sur les traces des cow-boys et des villes fantômes. Yee-haw !

Approfondir sur le blog …

Retrouvez nos carnets de route avec des circuits clés en main vous permettant de découvrir l’Ouest Américain

Votre compagnon de route lors de votre périple dans l’Ouest Américain : Le Dictionnaire insolite des Etats-Unis

Vous appréciez nous écouter ? Vous aimerez également  notre livre Le Dictionnaire insolite des Etats-Unis, 158 pages pour découvrir ou redécouvrir ce pays, sa culture et son histoire à travers nos yeux, et souvent à rebours des idées préconçues sur l’Amérique et les Américains. Notre livre est disponible chez votre libraire ou en ligne.

 

 

 

Votre prochain voyage dans l’Ouest Américain sur la piste des Westerns pourrait ressembler à ça :

Notre accompagnement sur mesure

Enfin, si vous souhaitez un accompagnement plus poussé, nous proposons aussi nos services de coaching, pour vous aider à planifier un séjour, trouver les vols, l’hôtel, organiser le planning, trouver des événements etc… pour un forfait à partir de 350€ tout compris (forfait qui comprend un carnet de route personnalisé et détaillé de votre périple), clés en main 🙂



Transcript intégral du Podcast :
Bonjour, nous sommes Sandrine et Silvère du blog Voyager Aux États-Unis.com. Après près de 30 ans passés sur les routes américaines avec nos quatre enfants et près de 15 ans à accompagner les voyageurs dans la préparation de leur périple aux USA, nous voici à partager avec vous notre expérience et surtout notre passion des États-Unis. Alors, c’est parti, laissez-nous vous faire voyager aux États-Unis ! Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de Voyager Aux États-Unis, le podcast. Aujourd’hui, Silvère, nous allons parler d’une des raisons sous-jacentes principales qui fait le succès de l’Ouest américain en tant que destination pour les voyageurs, à savoir les films de western et leur popularité auprès du public français. En effet, c’est parce que nous avons baigné dans le mythe des westerns et dans les décors naturels des westerns que nous avons un attrait particulier pour cette région des États-Unis. Et ce n’est pas un hasard si nos clients en partance pour l’Ouest nous posent si souvent la question : quel western regarder avant un voyage dans l’Ouest américain ? Exactement. Aujourd’hui, nous allons tenter de répondre à cette question, mais nous irons plus loin en répondant également à une autre question : cette imagerie populaire ne repose-t-elle que sur un mythe, ou reflète-t-elle réellement une réalité que l’on peut encore retrouver sur place ? Et si oui, où et comment va-t-on la rencontrer ? Vaste programme. Voilà, est-ce que tu es prêt ? Moi, je suis prêt. Alors, c’est parti ! Nous allons commencer par parler des westerns. Oui, alors, tout d’abord, on peut se poser vraiment la question : qu’est-ce qu’un western ? Du coup, il y a une réponse assez simple : c’est un genre cinématographique particulier qui va situer l’action du film dans l’Ouest américain pendant la période de la frontière et qui va, du coup, incarner l’esprit particulier de cette période, celui de la conquête de l’Ouest et aussi celui de sa disparition. D’accord, mais alors, qu’est-ce que la frontière ? Alors, effectivement, c’est la deuxième très bonne question : qu’est-ce que la frontière ? C’est essentiel pour comprendre ce qu’est le film western. La frontière, c’est l’un des deux grands concepts historiques majeurs de l’Amérique et des États-Unis. Le premier, c’est la révolution américaine, c’est pourquoi cette nation a été créée, et la deuxième, qui prend la suite directement après, c’est la frontière. Donc, la frontière, qu’est-ce que c’est dans le sens américain du terme ? Ce n’est pas comme dans l’acception française, une limite, une ligne de séparation. La frontière, au contraire, c’est une zone géographiquement floue, une zone... démarcation mouvante. Exactement, aux limites mouvantes, qui va représenter le front pionnier, le front sur lequel va se jouer l’extension de la civilisation américaine vers l’Ouest. Sur laquelle repose effectivement l’esprit pionnier. Exactement. Donc, en fait, la nation américaine va naître sur la côte Est, donc c’est ce qu’on a dit, premier concept : la révolution américaine, où les anciennes colonies britanniques vont conquérir leur indépendance, et ensuite, l’histoire du début des États-Unis va se jouer entièrement par une extension progressive vers l’Ouest, une extension continue vers l’Ouest. C’est ce qu’on a appelé la conquête de l’Ouest ou la frontière. Et la frontière, du coup, c’est tout autant un lieu, un lieu dont les limites géographiques vont bouger dans le temps, mais c’est aussi une époque. C’est l’époque, c’est la durée de l’extension progressive du territoire américain vers l’Ouest, et c’est aussi un état d’esprit, des valeurs qui se sont forgées dans cet environnement particulier, qui était encore sur des territoires neufs et non civilisés, c’est-à-dire dépourvus de la présence du pouvoir et des moyens armés pour faire respecter l’ordre, la loi et les règles de la civilisation. C’est ce qu’on appelle aussi le Wild West, ou encore le Far West. En termes de dates, on est situé vers... Alors, en termes de dates, on peut faire démarrer la frontière sur le principe au moment de l’indépendance, puisque le mouvement vers l’Ouest va démarrer dès la création de la nation américaine, et il va se terminer grosso modo au début du 20e siècle, quand tout le territoire aura été conquis. Mais généralement, on va parler de la frontière et du Wild West en se concentrant surtout sur la période qui commence au milieu du XIXe siècle, donc dans les années 1850-1860, et qui va se terminer au tout début du XXe siècle, donc 1910 ou 1920. Donc, on voit que c’est une période historique extrêmement courte. Mais qui a vraiment, quand même, marqué les esprits ? Voilà, ça dure 50, 60, 70 ans max, donc moins qu’une vie d’homme. Et du coup, le film western va refléter cette période, va utiliser cette période comme une toile de fond pour raconter tout un ensemble d’histoires. Et comme c’est une période très courte, c’est un phénomène qui va prendre fin une fois que les territoires seront civilisés et incorporés à part entière dans la nation américaine. Le film western a cette particularité qu’il va parler beaucoup de sa fin, parce que, comme c’est une période courte, on pressent tout de suite qu’elle ne va pas durer longtemps et qu’elle est en train de s’achever. En fait, elle s’achève au fur et à mesure que la civilisation gagne vers l’Ouest. Et ça, c’est un terme majeur qu’on va revoir dans le cinéma western. Mais le genre western, finalement, il apparaît quand, lui ? Alors, en termes cinématographiques, le genre western apparaît quasiment dès le début du cinéma. Donc, on commence à faire des films dans cet environnement western quasiment dès les premiers films. Et du coup, à la fin de la période de l’époque western, elle n’est pas encore terminée. En fait, le premier vraiment gros western qu’on considère être le premier western, c’est L’Attaque du Grand Rapide, ou The Great Train Robbery, c’est un film qui date de 1903. Il y a un certain nombre d’événements majeurs de l’époque de la frontière western qui ne sont pas encore terminés. Donc, on est encore dans la frontière. Alors, pourquoi ça apparaît tout de suite dans le cinéma ? Parce qu’on a un phénomène qui a démarré à la fin du 19e siècle, qui se poursuit au début du 20e siècle, et qui sont les Wild West Shows. C’est-à-dire, ce sont des grands shows populaires dans lesquels on va mettre en scène des cowboys, des Indiens, des diligences, etc. La plus connue d’entre elles est effectivement le Buffalo Bill Wild West Show. Et ces shows vont ouvrir l’esprit et commencer à mythifier alors qu’elle n’est pas encore terminée, cette frontière. Et toutes ces choses-là, ils vont venir jusqu’en Europe. Le Buffalo Bill Wild West Show va s’embarquer sur un transatlantique et va jouer sous la Tour Eiffel au début des années 1900, ce qui est assez étonnant. Et du coup, les premiers films westerns vont s’inspirer de ces Wild West Shows. Ils vont même emprunter une partie de leurs acteurs, cascadeurs et figurants pour les porter à l’écran, tout simplement. Et du coup, quels sont les termes centraux qu’on va trouver dans ces westerns ? Alors, juste avant de dire ça, un petit point qui est important, c’est justement de noter qu’on dit que le western, c’est quand même quelque chose qui va mythifier une période, qui va faire d’une période un mythe. C’est vrai que c’est un mythe, le western. Et les mythes sur des périodes, ils existent dans plein d’autres endroits, à plusieurs époques. On a une vision du Moyen Âge de façon assez mythifiée, ce n’est pas exactement comme c’était dans la réalité historique. Sauf que nous, quand on crée ce mythe du Moyen Âge, on le fait des centaines d’années après qu’il ait eu lieu. Alors que la mythification de la frontière et de l’Ouest américain va se produire pendant qu’elle a lieu et juste après. Et ces westerns vont participer à ça. Et du coup, on va revenir effectivement sur les thèmes principaux des westerns. Alors, il y en a un certain nombre, mais on va retrouver quand même un grand nombre d’entre eux dans la plupart des westerns. Le premier, on va dire le plus évident, c’est la nature sauvage, la nature non domestiquée, les grands espaces. C’est le décor du western. Sans ces grands espaces, il n’y a pas tout le reste. Tout le reste découle du fait qu’on est dans des espaces désertiques dans lesquels il n’y a pas encore la civilisation, la loi, etc. Ensuite, du coup, ce qui résulte de ça, je viens de le dire, c’est l’absence ou en tout cas la faiblesse de la loi, qui symbolise l’arrivée de la civilisation. Donc, du coup, cette absence ou cette faiblesse de la loi va être représentée par différentes choses. Ça peut être le danger indien, ça peut être les bandits, ça peut être les villes sans foi ni loi, et toute la violence qui en découle. Donc, du coup, de cette absence de loi découle une forme de violence du territoire, des gens. Et le troisième point central, du coup, qui va découler de ça, c’est l’irruption dans le western d’une figure qui va représenter un rempart contre cette anarchie, contre ce crime, contre cette absence de loi, et qui va venir combler cette absence de loi et cette absence de civilisation. En gros, c’est la figure du shérif, parfois incarné par quelqu’un qui n’est pas forcément un shérif. Ça peut être un cowboy solitaire ou autre, la figure du justicier, qui lui va être capable d’utiliser la violence et la force pour défendre ceux qui n’ont pas la capacité de le faire pour eux-mêmes. Là, on voit l’absence de loi, tu as vu le côté plutôt négatif avec la non-maîtrise de la violence, mais cette absence de loi permet aussi un espace de liberté. Les gens vont chercher la liberté, et là, on peut le voir notamment avec les cowboys noirs. Tout est ambivalent dans le western et dans cette période de la frontière. C’est-à-dire qu’à la fois, on reconnaît que c’est terrible parce qu’il n’y a pas de loi et que tout est possible, et que les gens font n’importe quoi, etc. Mais à la fois, c’est un espace de liberté. Il y a toutes les possibilités, effectivement, dans le sens positif du terme. Exactement. C’est-à-dire que la plupart des gens qui viennent dans ces territoires, ils viennent aussi parce que justement tout est possible. Ils sont pauvres, ils sont broyés par le système, la civilisation, etc., et ils vont trouver dans cet espace neuf la possibilité de faire ce qu’ils veulent de leur vie, ce qui n’est pas possible ailleurs. Donc, tu as parlé effectivement de la figure qu’on va retrouver dans certains westerns, mais qui existe dans la réalité de l’Ouest américain, du cowboy noir, qui, effectivement, après la guerre de Sécession notamment. Il y a tout un ensemble de personnes qui vont fuir les anciens territoires du Sud et ils vont aller vers l’Ouest. Et on va en retrouver un petit peu partout, pas forcément à très très haute dose, mais on va en retrouver, et qui vont avoir marqué l’histoire. Et ensuite, qu’on va retrouver effectivement dans ces westerns. Donc, le black cowboy, c’est une recherche de liberté, mais qui va se confronter à la réalité dure de l’Ouest, et sans foi ni loi. D’ailleurs, actuellement, il y a un très bon documentaire sur Arte qui passe justement sur les black cowboys, et je vous invite à aller le voir. Donc, on a dit ces thèmes-là. Là, on était sur la fascination, et après, il y a un thème assez important, justement, qui découle de cette fascination, c’est une nostalgie pour ce qui apparaît immédiatement comme la fin de cette parenthèse. Donc, c’est une parenthèse à la fois dure, terrible, mais elle est pleine de liberté. Et on sent qu’avec l’arrivée de la civilisation, une partie de cette liberté va disparaître. Et du coup, il y a vraiment une nostalgie dans le western du fait qu’on pressent ou qu’on vit la fin de quelque chose. Alors, ça, elle est accompagnée aussi d’une réflexion entre la différence entre l’histoire réelle et l’histoire racontée. Exactement. C’est-à-dire que, comme le western s’interroge sur lui-même, il va aussi s’interroger sur ce qu’on raconte. Est-ce que c’est du mythe ou pas du mythe ? Et cette notion de mythification, elle est au cœur du western. Il y a des westerns donc, c’est l’élément central ou l’élément secondaire, la part du mythe, la part de la réalité, et c’est une réflexion et un thème central du western. Voilà donc ce que vous aurez bien compris. En fait, il y a de nombreux termes centraux, avec notamment effectivement la conquête de l’Ouest ou toutes ces formes, les pionniers, les Indiens, les rencontres avec les Indiens, la ruée vers l’or, les cattle drives, enfin bon, et bon nombre qu’on rencontre dans les westerns. Et du coup, le genre western, on va vraiment dire qu’il a, tu posais la question en introduction, est-ce que c’est que du mythe ou est-ce qu’on peut le retrouver encore aujourd’hui dans différentes choses ? Alors, ce n’est clairement pas que du mythe, et en tout cas, ça a marqué la psyché, la psyché américaine, parce que la frontière a marqué la psyché américaine. C’est-à-dire, c’est une période très très courte, mais au cours de laquelle une évolution des mentalités extrêmement rapide va s’opérer et va marquer les esprits jusqu’à aujourd’hui. Et on peut montrer des exemples de ça dans l’histoire des États-Unis de la frontière. Je trouve qu’un exemple assez marquant qu’on peut voir très rapidement, c’est la personnalité extrêmement connue de Geronimo. Donc, il n’y a pas une personnalité qui va représenter aussi bien les contradictions et la fascination que les Américains ont pour les Amérindiens et pour cette période-là. Donc, Geronimo, c’est un Apache. Il naît en 1829 en territoire Apache, donc de l’actuel Nouveau-Mexique, mais à l’époque sous autorités mexicaines. Et il va grandir au milieu des conflits incessants entre l’armée mexicaine et les tribus Apaches. L’armée mexicaine essayant de protéger les colons européens qui sont victimes de raids, de pillages de la part des Apaches. Et après la guerre américano-mexicaine, qui va voir les terres Apaches du Nouveau-Mexique tomber sous le contrôle américain, il va y avoir... comment ça s’appelle ? Qui va être réglé par l’Américaine. La majorité des Apaches vont accepter d’être cantonnés dans des réserves bien précises, dans lesquelles ils vont pouvoir être contrôlés, et on évitera tous ces raids et ces confrontations avec les colons. Et justement, Geronimo, lui, il va prendre la tête de sa bande et il va quitter la réserve, et il va aller vivre là où il veut dans ses anciens territoires. Et il va vivre de pillages et multiplier les aller-retours entre le Mexique et les États-Unis. Et pendant plus de 10 ans, l’armée américaine va traquer Geronimo et sa bande. Il y a plus de 5000 soldats qui vont être engagés dans cette course-poursuite incroyable, et ils ne vont jamais réussir à le capturer. Et c’est à l’âge de 56 ans, que fatigué par des années de fuite et de guérilla, que Geronimo va se rendre à l’armée américaine contre la promesse d’avoir la vie sauve, ce qui sera respecté, mais pour lui et pour tous ces hommes. Et il va quand même être considéré comme un prisonnier de guerre. Il va être un temps emprisonné en Floride, et ensuite, il va être renvoyé dans les réserves de l’Oklahoma, je crois, pour finir ses jours. Et là, il sera passé de statut de personne recherchée la plus dangereuse, l’ennemi public numéro 1, bandit indien, il va progressivement, parce que les mentalités, l’époque a évolué, et les choses ont évolué, il va devenir un symbole des luttes amérindiennes, mais aussi de la liberté, de cette culture, etc. Ça va devenir un objet de curiosité pour l’Amérique, qui voit s’achever justement la frontière. Et il va être engagé par un Wild West Show, le Pawnee Bill Wild West Show. Il va donc faire partie d’un show qui va mettre en scène la frontière, ce qui est incroyable parce qu’elle est faite avec les propres acteurs de cette chose-là. Et il va même finir par être l’invité avec 5 chefs de tribus, grands chefs indiens, sachant que lui n’a jamais été un chef, il était chef de sa bande, il n’a jamais été un grand chef indien, à la parade inaugurale de la présidence de Theodore Roosevelt en 1905. C’est-à-dire qu’on va juger sa présence comme honorant la présidence des États-Unis en 1905. Et il va décéder quelques années plus tard, mais il aura vécu une vie incroyable. Il aura connu tout : il aura connu avant la colonisation, il aura connu pendant, il aura été ennemi public numéro 1, et il aura été une sorte de star à la fin de sa vie, que les gens vont iconifier de façon étonnante. Donc, ça répond bien à cette question d’un mythe réel et de la façon dont ça a marqué par la rapidité de l’évolution des mentalités. Et vous pouvez dire que ça va vraiment aussi marquer les Indiens et les Amérindiens aussi, parce qu’en fait, enfin, je sais pas, mais on va plus tard parler du Rodeo, et peut-être que vous ne savez pas, mais il existe des Rodeos Indiens. Oui, en fait, il y a eu un mélange qui s’est fait, et la culture, elle est dans les deux sens. Donc, on peut parler aussi de ce genre indien, pardon, de western, je veux dire, il se répand, il se répand aussi de ce genre cinématographique, je veux dire, se répand aussi dans le monde, et on en trouve d’autres, des westerns. Il y a d’autres formes de westerns. En fait, le style western va se retrouver dans d’autres cinémas. Le premier exemple, l’exemple le plus évident, c’est le plus connu, même si tout le monde ne le connaît pas forcément, c’est le film de samouraï. Donc, l’émergence du film de samouraï va être le lieu de films qui ressemblent énormément à des westerns. Et on verra qu’il y aura un échange culturel qui va se faire entre le western et le film de samouraïs. Mais c’est aussi le cas des films de chevaliers. Une partie des films de cape et d’épée, les films de chevaliers ont un esprit western. Et pour ça, il y a une raison très simple : c’est une similitude de contexte historique. En fait, on va avoir dans ces trois genres, les chevaliers, les samouraïs et les westerns, on va avoir une période de chaos. On est dans une période de chaos. C’était le cas lors de l’avènement des chevaliers ou la période des samouraïs dans le Japon médiéval, avec une absence de pouvoir centralisé. C’est le cas du Japon féodal, et c’est le cas de l’Europe féodale, et une absence d’ordre, une absence de loi. Et dans ce contexte, on va avoir l’émergence d’une figure d’un homme providentiel, d’un protecteur des plus faibles, qui va utiliser la violence, mais en respectant un code, un code écrit ou non écrit, pour imposer le bien ou la justice et aider à construire un monde plus civilisé, un monde dans lequel lui n’aura plus sa place lorsque le monde civilisé sera arrivé. Et donc, du coup, la place du chevalier, du samouraï ou du shérif est un peu la même. Et dans chaque cas, c’est aussi intéressant de noter qu’il y a une innovation matérielle qui va rendre possible ce fait qu’une personne seule va affronter une multitude. Pour le cas du chevalier, c’est l’invention des étriers. Ce sont les étriers qui vont faire passer la personne qui se bat à cheval d’une personne assez faible, parce qu’il peut être désarçonné, il se bat juste en hauteur, mais il n’a pas de stabilité, et à partir du moment où on a des étriers, on peut charger, et quand on charge, on peut être un contre trois et gagner. Dans le cas du samouraï, c’est la figure du sabre et la supériorité que ça lui procure sur le champ de bataille. Et puis, évidemment, dans le cas du western, le shérif, le cowboy, c’est le révolver, le Colt, le pacificateur, le six-coups, qui va incarner cette possibilité d’affronter plusieurs personnes. Alors, du coup, l’échange entre le cinéma de samouraï et le cinéma western, il est assez évident, parce qu’il y a eu des échanges réels. Le plus connu, je pense que tout le monde aura la référence, c’est Les Sept Mercenaires, qui est un des westerns iconiques d’Hollywood. Les Sept Mercenaires, c’est un remake des Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa. Et du coup, le film d’Akira Kurosawa, c’est un western. Quand vous regardez comment c’est, une bande de mercenaires qui vont être recrutés dans une obscure taverne pour aller défendre un village, des bandits, etc. Tous les thèmes, ce sont des thèmes du western. Donc, c’est logique qu’Hollywood, voyant ce film, se disent : « Tiens, on va en faire un remake », et qui font Les Sept Mercenaires. Il y a une histoire un tout petit peu moins connue, mais qui reste quand même assez connue, secondaire, mais tout aussi intéressante, c’est que le premier western spaghetti, donc on verra un petit peu après ce que ça recouvre, enfin, en gros, les westerns qui ont été tournés par les Italiens, et notamment par Sergio Leone, le premier western spaghetti, c’est Pour une poignée de dollars. Et Pour une poignée de dollars, c’est réalisé en 64. On dit largement inspiré d’un film japonais, toujours d’Akira Kurosawa, qui s’appelle Yojimbo, qui date de 61. Quand on dit inspiré, honnêtement, si vous regardez un jour les deux films, ce n’est pas inspiré, c’est une copie quasi conforme de Yojimbo, qui transpose l’histoire du Japon médiéval à un petit village du sud de l’Arizona. Les deux qui sont assez proches en termes de dates. Oui, oui, parce que c’est japonais 61 et 64, parce que ça correspond exactement à la même période. C’est-à-dire que la grande période du cinéma de samouraïs, c’est la grande période du cinéma western aux États-Unis. Donc, c’est totalement voilà. Alors, on va me dire que sur le côté chevalier, c’est peut-être un peu plus distant, c’est un petit peu moins reconnu, ce n’est pas faux. Mais quand j’ai beaucoup discuté avec notre fils, qui fait des études de cinéma, qui est passionné de tout ça, etc., et nous, on est à peu près sûrs de notre coup en disant que oui, les films de chevalier, ce sont des westerns. On a un exemple assez récent qui est vraiment emblématique de ça, c’est le film de 2021 de Ridley Scott, The Last Duel, Le Dernier Duel, qui raconte l’histoire en Moyen Âge en France, l’histoire vraie du dernier duel judiciaire de l’histoire de France. Et ce film est un véritable western. Tout y est : le conflit de justice personnelle, le thème de l’honneur, le thème de la vengeance, le contexte d’une société brutale, et surtout un affrontement final qui est un duel. Un duel, le duel au révolver, le duel. Donc, on est en plein dedans. Et d’ailleurs, c’est assez amusant, parce que ce film, si vous ne l’avez pas vu, regardez-le, c’est vraiment un excellent film. Il va emprunter sa trame narrative, la façon de raconter l’histoire, à un film de samouraï d’Akira Kurosawa. Donc, il faut croire qu’il a vraiment inspiré tous les westerns, y compris les westerns médiévaux français de l’histoire de France, puisque l’histoire est racontée de plusieurs points de vue différents à plusieurs fois successivement, et ça, c’est tiré d’un film qui était Rashomon, et qui a beaucoup marqué son histoire. Donc, voilà, c’est tout ça pour dire que le western a marqué le cinéma au-delà du simple western classique. Silvère, je vais te proposer, je vais surtout te demander de faire un rapide résumé des différentes phases, des différents types de westerns, et après, effectivement, on rentrera justement pour faire des propositions de films à voir. Mais si tu veux bien me faire en quelques phrases... D’accord, alors, en fait, les grandes phases, c’est... D’abord, les origines, c’est celles qu’on a déjà évoquée. Donc, c’est la suite des Wild West Shows. On commence à les filmer, c’est tout le tout début des années 1900, c’est vraiment le début du cinéma muet. On a déjà des westerns à cette époque, et ça va donner lieu à cette première ère du cinéma western pendant le cinéma muet. Donc, ça commence avec The Great Train Robbery en 1903, et ensuite, ça va aller jusqu’aux années 30, à l’arrivée du parlant, et qui va démarrer l’âge d’or du western. Donc, l’âge d’or du western, grosso modo, il y a un petit creux dans les années 30, et ça redémarre dans les années 40-50 et une partie des années 60. Donc, c’est à ce moment-là qu’on a le plus de films westerns. Tous les grands classiques du western tombent dans cette période des années 40-50 et début des années 60. Et après ça, le genre va progressivement tomber en désuétude aux États-Unis, et c’est le cinéma européen qui va reprendre le flambeau avec, justement, dont on parlait, le film spaghetti, fin des années 60 et surtout début des années 70. Donc, ce sont des films européens qui vont revisiter la mythologie du western et ouvrir la porte à une nouvelle génération de western américain qu’on va appeler les westerns révisionnistes. Alors, juste pour rappeler, le cinéma, le film spaghetti, c’est donc des films qui sont tournés notamment par les Italiens, et ils vont les tourner en Espagne et en Italie, dans les studios italiens, et en Espagne, dans les décors naturels de l’Espagne, qui ressemblent beaucoup au sud des États-Unis. Donc, effectivement, on a eu l’occasion, notamment dans le désert des Bardenas, de voir des paysages qui sont étonnamment proches de ce qu’on trouve aux États-Unis, mais c’est beaucoup moins vaste. Mais c’est vrai que du coup, ces westerns tournés en Espagne, avec des fois des acteurs américains, des acteurs européens, tout un mélange, vont relancer le western, et donc vont ouvrir la génération des westerns dits révisionnistes. Donc, qu’est-ce qu’on appelle les westerns révisionnistes ? Ce sont ceux qui vont revisiter le mythe du western, revisiter la frontière entre le bien et le mal d’une façon moins caricaturale. On va dire que dans les westerns d’origine, quelque chose d’un peu plus nuancé. On va s’apercevoir que, OK, les gentils, les méchants, mais en fait, est-ce que c’est un peu plus complexe ? Et donc, une volonté aussi, secondairement, de mieux représenter ce qu’aurait été la réalité historique, plutôt que la représentation mythifiée qui avait été proposée au fur et à mesure par le cinéma Hollywoodien. Par exemple, on va dire, dans le mythe, il y a le duel au révolver. Donc, c’est vraiment quelque chose qui va devenir extrêmement codifié. On peut imaginer que dans la réalité, le duel au révolver était quelque chose d’instinctif, qui se passait en une fraction de seconde. Et puis, c’est devenu quelque chose de codifié. L’apothéose de tout ça, c’est le western spaghetti, Sergio Leone, avec des duels qui durent des dizaines de minutes, la musique, etc. Donc, voilà, là, on rentre dans le mythe, et on va sortir du mythe avec un western qui va se vouloir plus réaliste et coller plus à la réalité historique. OK, merci pour ce petit point. Maintenant, je vais te demander, en fait, parce que c’est toi qui as fait, quand même, la sélection des films western. T’es le cinéphile de la famille. Comment t’as fait ton choix, en fait ? Sur quel axe ? Alors, il y a plusieurs axes, c’est vrai, qui permettent de choisir des films. Le premier, c’est : est-ce qu’ils ont marqué ou pas l’histoire du cinéma et du western ? Mais on va aussi faire attention au paysage. C’est-à-dire, on peut choisir un film western parce qu’il va mettre en scène des paysages qui vont vous parler et que vous allez retrouver dans votre voyage. Donc, ça, c’est un premier point. La dimension mythologique. Donc, il a laissé son empreinte. Donc, est-ce que le film va relater bien toutes ces valeurs de la frontière, etc. ? Et puis, la dimension historique. Certains westerns ont vraiment une dimension, une volonté historique, et vont retracer, vont vous permettre de revivre ce que ça pouvait vraiment être. Et ça, ça peut être aussi un critère de choix. Du coup, selon ces critères-là, quel est le western classique que tu conseillerais d’aller voir avant de partir dans l’Ouest américain ? Alors, effectivement, on a dit qu’il y a eu plusieurs périodes du western. Donc, il y a vraiment les westerns de notre enfance, qu’on regardait à la télévision, noir et blanc, etc. Donc, ça, ce sont les westerns classiques. On va en citer quelques-uns, et puis après, on va voir les westerns plus récents, qui ont aussi, quand même, un intérêt non négligeable. Donc, dans la sélection, je ne sors pas des choses extraordinaires, parce que je suis allé sur les classiques les plus connus. Mais il y a une raison pour laquelle ils sont connus. Donc, on va dire, sur le premier, j’ai choisi Le Train sifflera trois fois, High Noon en anglais, qui sort en 1952, et c’est un western avec Gary Cooper. C’est un western très intéressant, très moderne, dans le sens où l’histoire se déroule en temps réel. Le film dure 85 minutes, l’histoire dure 85 minutes, grosso modo. On suit le marshal d’une petite ville, le shérif, on va dire, d’une petite ville, qui s’apprête à quitter la ville avec son épouse. Il vient de se marier, et en fait, il apprend qu’un criminel, Frank Miller, va descendre du train qui arrive à peu près une heure plus tard. Et du coup, il revient en ville pour se venger. Et du coup, la pression sur le marshal, c’est de fuir et d’aller vivre la vie qu’il comptait vivre. Mais lui, en fait, il se dit qu’il ne peut pas faire ça, et qu’il est obligé d’aller se confronter à lui. Il va tenter de convaincre les différentes personnalités de la ville de le rejoindre pour aller confronter ce criminel, et personne ne va accepter. Et du coup, il va devoir le faire tout seul. Pas tout à fait tout seul, si vous voyez la fin du film. Et en tout cas, c’est un portrait du courage, du devoir, les thèmes de la solitude, la moralité, la justice, la responsabilité individuelle. Et note intéressante, qu’en termes cinématographiques, on considère souvent que le film est une allégorie du maccarthysme. C’est-à-dire que le fait que personne ne veut le suivre, qu'il est obligé de faire les choses seul, c’est un peu pendant la période où il a été tourné, du maccarthysme, où tout le monde se détourne de ceux qui font face au maccarthysme et qui se sentent un peu seuls dans leur combat. OK, ça, c’est un premier film. Un deuxième film ? Alors, on va aller sur l’ultra-classique La Prisonnière du désert, John Ford, John Wayne, 1956. Donc, c’est un des grands, grands westerns de John Wayne. Il est considéré par certains comme le plus grand western. C’est un très, très bon film. La cinématographie est incroyable. Le film démarre et se termine par un plan séquence incroyable dans Monument Valley, où on sort d’une cabine, où on rentre dans Monument Valley, et la chose inverse à la fin du film. On parlera plus tard du rôle de Monument Valley. Oui, exactement. Mais du coup, c’est un des films qui a mythifié cet endroit et ce décor. Et c’est un film complexe, dans lequel le héros a droit à sa rédemption. C’est quelqu’un de pas forcément très recommandable, qui est travaillé par beaucoup de choses. Il est raciste envers les Indiens, et il doit aller chercher une jeune femme qui a été emportée, enlevée dans un raid. Il va dédier une partie de sa vie à ça. Il va en revenir, quand même, changé, mais il ne pourra pas revenir à la civilisation. Donc, ça, c’est assez étonnant. Il y a beaucoup de choses très intéressantes. C’est un très, très bon film que vous pouvez voir en famille. OK, un autre western ? Le western suivant que j’ai choisi, c’est 3h10 pour Yuma, 3:10 to Yuma en anglais. Je l’ai choisi notamment parce qu’il a été tourné en 1957, mais il y a un très, très bon remake qui a été fait en 2007. Donc, les gens qui ont un petit peu de mal avec les films un peu plus anciens peuvent regarder sans aucune hésitation le remake de 2007, parce qu’il est très fidèle à l’original. Il est tourné avec Russell Crowe et Christian Bale. Et du coup, c’est un film intéressant, parce qu’il préfigure justement cette frontière floue entre les gentils et les méchants. Donc, en fait, on suit un cowboy qui est au bord de la faillite et qui va accepter d’escorter, contre de l’argent, un criminel jusqu’au train de 3h10, qui doit l’emmener à la prison territoriale de Yuma, que vous pouvez aller visiter à Yuma, exactement. Et du coup, il va se retrouver un petit peu seul contre tous, parce que personne ne veut faire ce travail, parce que toute la bande du hors-la-loi est là pour l’intercepter et le faire libérer. Et en fait, la relation qui va se créer entre ce hors-la-loi et ce cowboy est un peu particulière. La fin est étonnante, mais très, très sympa. Donc, c’est un excellent film, c’est un très, très bon western. Un autre ? Alors, sur quelque chose de beaucoup plus classique et qui est une sorte de fresque de l’Ouest américain, on a un western qui sort du lot, qui est La Conquête de l’Ouest, en français How the West Was Won, qui est un film de 1962, et qui est un de ces grands films, un petit peu comme Le Jour le plus long. C’est un film hyper long, découpé en plein d’histoires différentes, qui raconte un seul et même événement. Donc, Le Jour le plus long, c’est le débarquement. Là, ça raconte toute la conquête de l’Ouest. Et en fait, il va être réalisé par plusieurs très grands réalisateurs. Donc, en premier lieu, je crois, c’est Henry Hathaway, mais il y a John Ford qui va faire une des séquences, et d’autres réalisateurs d’autres séquences. Et du coup, c’est plusieurs histoires de la même famille qui vont se succéder et qui vont raconter toute l’histoire de la conquête de l’Ouest, toute l’histoire de la frontière. Donc, il y a plusieurs tableaux, on va dire : la rivière, la ruée vers l’or, les grandes plaines, la guerre de Sécession, etc. Il y a toute une flopée d’acteurs incroyables. Il y a John Wayne, Henry Fonda, James Stewart, Gregory Peck. En gros, tous les grands acteurs de western ont participé. Et la cinématographie est assez incroyable. Les paysages sont extrêmement variés, puisqu’on va aller dans différents endroits : les montagnes Rocheuses, les rivières, les plaines, etc. Donc, ça vaut le détour. Un autre ? Et les deux derniers dans les westerns classiques : L’Homme qui tua Liberty Valance, The Man Who Shot Liberty Valance, un film de 1962 de John Ford, encore avec John Wayne et James Stewart. Et c’est un film intéressant, parce que c’est justement un de ces films qui va s’interroger sur le mythe, sur la légende. En gros, tout le film se pose sur la question : est-ce que l’homme qui a tué Liberty Valance, un bandit, est bien la personne qu’on croit ? Et est-ce que ça change quelque chose de savoir la réalité ou de savoir l’histoire mythifiée qui a été racontée ? Et donc, il y a une certaine ambiguïté dans le récit, une ambiguïté morale, une complexité du récit qui est assez intéressante. Et il y a cette réplique très célèbre à la fin du film, où le journaliste dit : « Ici, on est dans l’Ouest, et quand la légende dépasse la réalité, on publie la légende. » Et effectivement, c’est un peu ce qui s’est passé avec le western en général, qui a préféré publier la légende que la réalité, en tout cas dans sa version classique. Il y a un dernier western, toujours de John Ford. Exactement. Celui-là, je l’ai choisi sur suggestion de Kevin, qui me disait, parce qu’en fait, c’est vrai qu’on dit toujours, dans la première phase du western, il y a beaucoup de critiques à faire sur la façon dont sont dépeints les Amérindiens, la place qu’ils occupent, etc. Et en fait, c’est vrai en général, mais en fait, il y a plein d’exceptions qui vont à l’encontre de ces règles. Par exemple, ce western de John Ford, Les Cheyennes, c’est un western qui retrace uniquement, enfin, qui est vu que du point de vue des Indiens. Et en plus, il retrace un événement historique, qui est celui de la longue marche, où les Indiens vont vouloir quitter leurs réserves pour retourner sur leurs terres ancestrales dans le Dakota, après avoir été déportés. Et du coup, le film est vu du point de vue des Indiens. Et donc, ça montre que même à cette époque du western, il y a aussi des films qui ne font pas des Indiens que l’accessoire pour démontrer le caractère sauvage et rude de la vie sur la frontière. OK, ça fait déjà pas mal de westerns classiques à voir. Si maintenant on veut voir des westerns révisionnistes, tu conseillerais lesquels ? Alors, d’abord, il faut voir les westerns spaghetti majeurs, parce que c’est eux qui font la jonction entre le cinéma western moderne et le cinéma classique. Donc, il faut évidemment voir la trilogie de Sergio Leone, c’est-à-dire Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus, et Le Bon, la Brute et le Truand, qui est le chef-d’œuvre du cinéma spaghetti. Donc, ce sont des films qui sont sortis en 64, 65, 66, donc chacun à un an d’intervalle, tous les trois interprétés par Clint Eastwood, qui est devenu une star du western grâce à Sergio Leone. Ils sont empreints de ces images avec lesquelles on a été bercés, qui vont changer un petit peu l’image du western, qui va devenir un peu plus sale, un peu plus avec des tensions, et avec une musique incroyable que vous pouvez vous repasser en boucle quand vous visitez ces paysages incroyables, parce que pour nous, ils sont associés à ces territoires. Et puis, évidemment, ce qui est marrant, si tu parles de ces paysages incroyables, sachant que ce n’est pas tourné aux États-Unis. Exactement, pour les trois premiers, en tout cas, ils ne sont pas tournés aux États-Unis. C’est assez dingue. Mais nous, qui connaissons bien les États-Unis, ça nous parle. Ça nous parle, parce que ce sont des paysages très proches. À noter que son dernier western, à Sergio Leone, Il était une fois dans l’Ouest, lui, il va être tourné aux États-Unis. Il va même être tourné en partie à Monument Valley. Donc, il va terminer en sortant du film spaghetti en faisant un film lui aussi à moitié entre les uns et les autres, et un film qui s’interroge sur la fin du western, parce que c’est un petit peu ça, entre autres, le sujet du film : la progression de la civilisation, etc. Alors, ces westerns spaghetti, ils vont ouvrir la voie à un renouveau du cinéma américain dans le mode western, à la fin des années 60, dans les années 70. Là, il y a plein de films. On va en citer un : Pendez-les haut et court, à nouveau avec Clint Eastwood, qui est un film assez intéressant, assez dur, très critique, qui va ouvrir la voie à un certain renouveau. Et on va dire que le film qui a relancé le genre western au milieu des années 80, alors que c’était quand même passé un peu désuet, c’est le premier western réalisé par Clint Eastwood, qui est Pale Rider, qui est vraiment un film assez étonnant. Et les décors de la ruée vers l’or sont vraiment sympas, et ça lance vraiment ce western moderne révisionniste tel qu’on le connaît ensuite aujourd’hui. Un autre, vraiment marquant ? Alors, voilà, après, on sort des années 80, début des années 90, il y a un film qui va relancer complètement la mode du western, un film incroyable, c’est Danse avec les loups, écrit et réalisé par Kevin Costner. C’est l’œuvre de sa vie. Kevin Costner a du sang indien, du sang amérindien. Il a ses origines dans les tribus Lakota de la région du Sud, et il va non seulement vouloir raconter cette histoire, qui raconte une partie de l’histoire du point de vue des Indiens. Puisque donc, l’histoire raconte un lieutenant de la cavalerie américaine qui va se retrouver à vivre parmi les Indiens, et il va vouloir absolument tourner dans les paysages naturels de ces terres natales. Donc, c’est tourné entièrement dans le Dakota du Sud, dans les Black Hills, vers Custer State Park. On va voir des scènes incroyables avec les bisons. Donc, c’est vraiment un film à voir, et qu’on peut voir avec les enfants. Les films classiques peuvent être vus avec des enfants, les films spaghetti aussi, et les films qu’on va voir à partir de maintenant, qui sont des westerns plus modernes et révisionnistes, certains d’entre eux, c’est un peu plus compliqué. Il y a une dose de violence et de crudité qui est plus forte. Récemment, Keyvan m’a montré de nouveaux extraits, effectivement, des films spaghetti. Je ne dirais pas forcément que c’est bon pour tous les enfants, quand même,Silvère, parce que j’ai vu certaines scènes. Parce qu’on s’est posé la question avec Keyvan, justement, j’ai dit : « D’après toi, à partir de quel âge on peut les voir ? » Il m’a montré des scènes. Alors, ce n’est pas long, ce n’est pas maintenant, effectivement, on fait des films avec des scènes d’une grande violence, et qui durent. Là, pas forcément, mais j’avoue que la question, quand même, se pose de l’âge. Il va y avoir 2-3 scènes, entre guillemets, de torture sur le personnage principal, qui peuvent être un petit peu dures. Mais grosso modo, ce sont des films que j’ai dû voir à 10-12 ans. Les temps changent, oui, oui. Donc, voilà. Donc, voilà, Danse avec les loups, du coup, vraiment, signe un renouveau. Du coup, il y a plein de westerns qui sont mis en branle, dont certains qui ont des visées historiques. On peut citer, juste dans la foulée, deux westerns qui sortent en 93 et 94, et qui racontent tous les deux un peu la même histoire, c’est Tombstone et Wyatt Earp, qui revisitent d’une façon beaucoup plus réaliste le règlement de comptes à OK Corral. Donc, c’est ce duel mythique qui a eu lieu dans la ville de Tombstone, entre Wyatt Earp et ses frères, et la bande des cowboys. Et du coup, les deux films sont intéressants. Tombstone a eu un gros succès, Wyatt Earp moins. Moi, j’ai une petite faiblesse pour ce deuxième film, qui est un peu plus long, un peu plus étalé, qui représente la vie de Wyatt Earp de manière plus approfondie. Mais les deux films sont intéressants à titre de représentation historique, probablement beaucoup plus fidèle que le film Le Règlement de comptes à OK Corral, qui date des années 50. Alors, après, je vais arriver pour moi à ce qui sont les deux plus grands chefs-d’œuvre du western et du western moderne. Je ne mâche pas mes mots. Oui, je vois ça. Je peux dire les choses telles qu’elles sont. Le premier est très connu, le deuxième beaucoup moins. Donc, le premier, c’est Impitoyable, Unforgiven, c’est le grand chef-d’œuvre du western de Clint Eastwood. C’est un film de 1992, qui est réalisé par Clint Eastwood. Il joue dedans, ainsi que Gene Hackman, Morgan Freeman. Il a une grosse distribution. L’histoire est vraiment incroyable. C’est un western extrêmement réaliste, extrêmement moderne, et c’est vraiment un film à voir. Là, pour le coup, ce n’est pas forcément un film avec des enfants de moins de 13-14 ans minimum, parce que c’est un film dur, dans ce qu’il raconte et dans sa dépiction de l’Ouest américain. Mais c’est un incontournable. Et en fait, il s’interroge justement sur comment est-ce qu’on raconte les histoires. En fait, dans le film, il y a un journaliste qui est un romancier, qui vient interroger les gens pour raconter ces histoires-là, et qui se confronte à la façon dont on s’est raconté, mais aussi à la réalité. Et on va lui raconter les vraies histoires, et il va être témoin de comment ça se passe en vrai. Et il y a vraiment toute une histoire comme ça, et c’est assez étonnant. Le dernier, beaucoup moins connu, c’est un film de 2003. Il a été réalisé par Kevin Costner. Pour moi, c’est son meilleur western. C’est mieux que Danse avec les loups. Ça s’appelle Open Range. Il est joué par Kevin Costner lui-même et Robert Duvall, qui est le grand acteur moderne du western. Et c’est un film qui raconte l’histoire de cowboys qui conduisent leurs troupeaux à travers les open range, les vastes plaines de l’Ouest américain, et qui se trouvent confrontés à la réalité historique. C’est-à-dire des ranchers qui veulent fermer et empêcher ce qu’on appelle les free grazers, qui ne font que traverser, de passer sur leur terre. Et du coup, il y a un conflit en résulté, qui va se terminer assez mal. Et c’est très, très, très réaliste. C’est probablement un des récits les plus réalistes de ce que peut être une confrontation de ce type, duel, etc. Et c’est vraiment un excellent, excellent film que je vous recommande tous chaudement. Est-ce que tu veux parler maintenant des films modernes ou néo-western ? Alors, oui, on peut faire une petite carte de ce qu’on appelle un néo-western. Les néo-westerns, en fait, ce sont des westerns, mais qui n’ont pas lieu pendant l’époque de la frontière. C’est-à-dire, ce sont des films qui se passent aujourd’hui, la plupart du temps, mais qui reprennent les thématiques du western. Il y en a deux que je voudrais vraiment citer. Ils sont tous les deux écrits par Taylor Sheridan, qui est le nouveau maître à penser de l’histoire moderne de l’Ouest. Il a écrit beaucoup de choses, on va y revenir tout à l’heure. C’est notamment lui qui a écrit la série Yellowstone, qui est jouée par Kevin Costner et qui continue actuellement. Et du coup, il a écrit un film, il n’a pas réalisé celui-là, qui s’appelle Hell or High Water en anglais, qui date de 2016. Ça raconte l’histoire de deux frères au Texas qui vont organiser des hold-up pour essayer de sauver la ferme familiale. Et un autre film, qui pour le coup est écrit mais aussi réalisé par lui, qui s’appelle Wind River, 2017. Il a été tourné dans une réserve indienne du Dakota du Sud, la réserve de Wind River. Et c’est une des représentations les plus honnêtes de la réalité amérindienne aujourd’hui, qui est dure et triste, avec un film coup de poing qui est vraiment très, très bien écrit et très, très bien réalisé. Donc, là, on a vu les films. On peut aussi voir les séries télévisées ou films western. Alors, il y a des séries télévisées très, très connues qui se passent dans cette époque ou dans l’Ouest, mais qui ne sont pas proprement parler des westerns, parce qu’elles ne reprennent pas les codes et les thématiques westerns. On peut citer évidemment La Petite Maison dans la prairie, on peut citer Docteur Quinn, femme médecin, ou des séries comme ça. Donc, pour moi, c’est intéressant, mais ce ne sont pas des westerns, parce qu’il n’y a pas les mêmes thématiques qui sont dans l’Ouest américain. Exactement. Mais en fait, la thématique de ces séries-là, c’est plutôt des thématiques d’aujourd’hui qu’on essaie de recaler. Si vous reprenez La Petite Maison dans la prairie, on va trouver plein de thématiques qui nous parlent d’aujourd’hui, simplement, on les fait incarner par ces personnages dans la prairie. En revanche, il y a deux séries qui ne sont pas derrière des séries, mais plutôt des mini-séries, donc des séries en 6 à 10 épisodes, qui sont vraiment intéressantes, qui représentent vraiment la quintessence du western. La première, c’est Lonesome Dove, elle date de 89. C’est une mini-série en 4 épisodes qui relance le western à la télévision américaine. Elle est jouée par trois acteurs incroyables : Robert Duvall, Tommy Lee Jones et Danny Glover. Et ça raconte l’histoire d’une transhumance depuis le Texas jusqu’aux Grandes Plaines, où ils ont rassemblé un troupeau et le conduisent beaucoup plus au nord. Et c’est l’histoire de cette cattle drive, où on va conduire le troupeau, qui est très, très bien racontée dans des paysages incroyables. Et c’est une bonne mini-série, une bonne introduction à la thématique western. Une seconde, et la dernière, du coup, celle-ci, elle est juste dingue, c’est 1883. J’ai parlé tout à l’heure de Taylor Sheridan, et j’ai parlé du fait qu’il avait fait une série, Yellowstone. Donc, Yellowstone, c’est une série contemporaine qui se passe dans un ranch au confin de Yellowstone, et qui raconte l’histoire de ce ranch. Et Taylor Sheridan a écrit deux préquels qui racontent l’histoire de la création de ce ranch. Un premier préquel qui se passe dans les années 20, et un deuxième qui s’appelle 1883, et qui raconte l’histoire de la famille qui va créer ce ranch, comment ils sont arrivés, et comment ils sont partis avec des chariots dans leur conquête de trouver un endroit pour s’établir. Et du coup, c’est une série, je crois qu’il y a 8 ou 10 épisodes, qui est juste incroyable. D’abord, parce que la narration, l’histoire qui est racontée, le drame qui est vécu, est juste très, très fort. Mais la reconstitution historique de ces pionniers et des dangers auxquels ils devaient faire face, quels qu’ils soient, il faut avoir lu pas mal de récits effectivement de pionniers. J’ai trouvé vraiment que c’était très, très bien fait, et ça nous parle. C’est très réaliste, et c’est fait avec beaucoup de... enfin, c’est fort. Les images sont vraiment très fortes, c’est très, très bien joué également, et ça donne vraiment un très bon aperçu effectivement de l’Ouest américain, la conquête de l’Ouest. Par contre, là aussi, peut-être pas à tous les âges. Il y a quelques scènes un peu dures. Voilà, on va dire ça à quelques-uns. Et un peu, je cite juste en passant, il y a une série qui cartonne actuellement, je crois que c’est sur Netflix, qui s’appelle American Prime Evil, qui est sortie à la fin de l’année dernière, qui est une mini-série en 6 épisodes, qui raconte les territoires sauvages de l’Utah, avec la cavalerie, les Mormons qui s’affrontent, les Indiens, etc. J’ai vu que le premier épisode pour l’instant, c’est plutôt réussi. Je ne pense pas que ce soit au niveau de 1883 au niveau de la narration, et par contre, c’est un cran au-dessus en termes de violences. Donc, c’est vraiment pas pour tout le monde, c’est assez dur. Voilà, et les scènes de scalp sont un petit peu crues. Mais voilà, pour des gens qui aiment ce genre-là, ils peuvent continuer 1883 par American Prime Evil. Ça a l’air de tenir sa promesse. Alors, un dernier petit point : le genre western, on le trouve aussi dans le jeu vidéo. Alors, on va être vraiment succinct. Alors, on va être très, très bref, mais c’est vrai que dans le jeu vidéo, il y a dans le top 10 des plus grands jeux vidéo les plus vendus au monde, il y a Red Dead Redemption 2, qui est un jeu vidéo ouvert dans les plaines de l’Ouest américain, qui représente vraiment bien les images, sont assez bluffantes. Et puis, vous allez faire tout : rassembler les troupeaux, attaquer une banque, conduire la diligence. On va retrouver un peu tous les mythes à l’intérieur de ce jeu. Des gens qui aiment les jeux vidéo, c’est un jeu vidéo un peu... mais voilà, ça reste raisonnable. Maintenant, on a vu la première partie de ce long podcast sur, effectivement, les films westerns à voir avant un voyage aux États-Unis. On va venir maintenant à la deuxième partie, que moi, j’aime particulièrement, à savoir : est-ce qu’on peut retrouver l’ambiance western, ce mythe western, lors d’un road trip aux États-Unis ? Et c’est oui, ou eh bien, non, pas du tout. Non, je rigole, évidemment oui, sinon on ne serait pas là. Alors, évidemment, on va la retrouver de plein de façons différentes. Encore, on va essayer de les lister un petit peu. Tout d’abord, c’est évidemment les paysages. Les paysages dans lesquels sont filmés ces westerns, ils existent en vrai. Et du coup, que ce soit dans les grandes plaines du Wyoming, que ce soit dans les roches rouges de Monument Valley, que ce soit dans les montagnes Rocheuses, l’espace du Dakota du Sud, la Sierra Nevada, les Black Hills, en gros, on va retrouver des éléments. Le sud de l’Arizona, on va retrouver des éléments qu’on retrouve dans les westerns un peu partout. Donc, on se sent à l’intérieur d’un western dans ses grands paysages de l’Ouest américain. On va retrouver effectivement aussi les cactus, les cactus dans le sud de l’Arizona, un côté de Phoenix. Là, c’est vraiment très, très marquant. On a des paysages très, très marquants. Je vais revenir aux roches rouges, effectivement, et Monument Valley, Silvère, parce que Monument Valley, quand même, a une histoire qui est pour le cinéma, qui est intéressante. Ouais, alors, c’est assez amusant, parce que je pense que probablement aucun événement western, cowboy, ne s’est jamais déroulé à l’intérieur de Monument Valley, parce que c’est au milieu de nulle part, personne n’y allait. Et en fait, il a fallu qu’un couple, les Goulding, s’installent et créent un trading post à la fin du 19e siècle, au tout début du 20e siècle, pour échanger des biens avec les Indiens Navajos qui vivaient là. Et ils avaient du mal à faire connaître, à faire venir, à vendre les choses qu’ils récupéraient. Et ils se sont dit : « Il faut que les gens viennent ici. Et comment faire venir les gens ici ? Il faut le faire connaître. Il y a Hollywood, ils tournent des westerns, c’est quand même des paysages dingues. S’ils pouvaient venir les tourner ici... » Donc, Goulding, il est parti tout seul, il a traversé jusqu’à Los Angeles, il a fait le tour des studios hollywoodiens avec ces photos qu’il avait prises de Monument Valley autour de son trading post, en essayant de vendre comme un lieu de tournage pour les films westerns. Il a été retoqué par à peu près tout le monde. À la fin, il est tombé sur un réalisateur qui était un peu dans le creux de la vague et qui cherchait un endroit pour tourner son prochain film. C’était John Ford. Il a vu les photos, il a dit : « Banco. » Il est allé tourner à Monument Valley. C’est devenu son lieu mythique. À Monument Valley, si vous le visitez un jour, il y a un point qui s’appelle le John Ford Point, parce que c’est le point incroyable où sont tournés tous les plans les plus magnifiques. Et du coup, c’est apparu dans les films, et comme c’est apparu dans les films, les gens vont le voir. Pour autant, il n’y a jamais eu que des Indiens Navajos dans le coin. Il n’y a jamais eu un cowboy qui a dû traverser, ou aucune histoire de shérif ou de quoi que ce soit dans cette région. Si je me souviens bien, quand même, à Monument Valley, il y a un petit musée dans l’hôtel The View. Il y a un espace avec une boutique, un restaurant, etc., et dans le Red Rock, je crois, il y a une sorte de petit musée ouvert à tout le monde, qui raconte l’histoire de Monument Valley. Il raconte l’histoire des westerns qui ont été tournés ici, les Indiens qui devenaient des figurants, qui appréciaient du coup, qui connaissaient les stars, qui connaissaient John Wayne, etc., et toutes ces petites histoires. Donc, on a vu, il y a des paysages qui sont symptomatiques, effectivement, des westerns. Il y a aussi, dans ces paysages-là, il y a des animaux. Alors, effectivement, quand on est dans l’Ouest américain, on va croiser du bétail. On va trouver des troupeaux. Si on a de la chance, ça nous est déjà arrivé, on peut croiser des troupeaux qui sont menés par d’authentiques cowboys en transhumance. C’était vraiment magique. On remontait la Moki dugway, et là, on arrivait sur le plateau en haut, et là, on a dû s’arrêter, parce qu’on voyait les cowboys qui menaient le troupeau, et le bétail qui traversait aussi la route. On peut le voir sur les photos. Évidemment, ce n’est pas partout, ça n’arrive pas tout le temps, mais ça peut arriver. Il y a des endroits où on peut croiser des bisons, quand on monte sur Yellowstone, dans le Dakota du Sud, à Custer State Park. Donc, on va avoir des grands troupeaux de bisons sauvages. Donc, là, vraiment, c’est très évocateur de l’Ouest américain. Et puis, à tout ce qui est lié autour du cheval, il y a des endroits dans l’Utah ou le Wyoming où on peut croiser des mustangs, des chevaux sauvages. Et puis, aussi, évidemment, aller faire soi-même une balade à cheval. On peut le faire à Monument Valley, on peut le faire à Custer State Park, on peut le faire à pas mal d’endroits différents. Ce qui est marquant, c’est qu’en fait, l’esprit Wild West, c’est un petit peu de liberté. On le retrouve notamment dans les balades à cheval, où on est un petit peu surpris, quand même, nous, Français, ils nous proposent pas de casques, il n’y a pas de bombe, pas de protection particulière. Ça leur paraît même saugrenu. Ça surprend beaucoup de nos clients, quand même. Mais ça, ça fait partie vraiment, quand même, de l’esprit américain. Et le cheval, ça ne se pratique pas avec un équipement de protection. On va retrouver après, effectivement, aussi d’autres traces du western, notamment des constructions. Donc, parmi les constructions, il y a les forts. Il y a moins de forts bien conservés que dans l’Est des États-Unis, parce qu’on était dans des endroits un peu déserts, et dès que ça a été abandonné, c’était des forts en bois. Mais il y a quand même quelques endroits où il y a eu soit des reconstructions, ou des réparations. Parfois, ils étaient en adobe. Donc, effectivement, ça a mieux tenu. Ça peut avoir tenu. Donc, qu’est-ce qu’on peut citer ? Pas très loin de Monument Valley, il y a la petite ville de Bluff. Il y a le Fort Bluff, qui est un fort assez intéressant qu’on peut visiter, qui est un musée. Las Vegas, oui, c’est un fort mormon. Alors, qu’est-ce qu’on appelle un fort mormon ? D’ailleurs, ce n’est pas un fort de l’armée américaine. Vous voyez, c’est une habitation fortifiée, en réalité, pour se protéger des bandits, mais surtout des Indiens. Effectivement, il y a des forts pour se protéger, mais il y a aussi des forts qui étaient plus là pour faire des transactions avec les trappeurs, avec les Indiens. Exactement. En fait, c’est une sorte de magasin fortifié, qui fait aussi auberge, qui fait aussi restaurant, etc., et qui est le début d’une petite colonie. En fait, donc, on a cité celui de Las Vegas, le Old Las Vegas Mormon Fort, qui a un statut historique. Pas très loin de Grand Canyon, North Rim, la ville de Colorado City, il y a Pipe Spring National Monument, qui est assez intéressant à visiter. Dans le même esprit, oui, très peu connu, il y a peu de monde, effectivement. Il y a aussi, à Verde, il y a un fort, le Fort Verde. Ça, c’est pratique pour l’inclure sur un itinéraire. Et si vous allez au Texas, et que vous allez visiter le parc national principal du Texas, qui est le Big Bend National Park, un petit peu avant d’arriver à Big Bend, vous passez par Fort Davis. Et là, il y a un fort exceptionnel, un fort de la cavalerie américaine, et plus spécifiquement, qui a hébergé les Buffalo Soldiers, ce qui était ces régiments de soldats noirs américains. Oui, là, c’est un fort, un autre type de fort, et qui est vraiment très, très intéressant, également. Ensuite, donc, on a vu différents types. Donc, il y a d’autres forts dans le Montana, dans l’Oregon, au Texas. N’hésitez pas, cherchez-les. En termes de bâtiments, on va avoir d’autres traces de la conquête de l’Ouest, notamment dans les villes fantômes, les Ghost Towns. Ah oui, là, donc, effectivement, on les trouve, parce qu’il y a aussi, c’est Ghost Town, c’était souvent dans cette ville minière. Alors, elles sont plus ou moins bien conservées, parce qu’à l’époque, elles étaient aussi en bois, et effectivement, il y a eu de nombreux incendies. Donc, souvent, elles ont été détruites, reconstruites, tout ça. Et en fait, c’était aussi souvent des villes champignons. C’est des villes qui ont eu une croissance extrêmement rapide. En quelques années, elles sont passées de 10 à 10 000 habitants, et puis après, une décroissance elle-même très rapide. Les villes ont été abandonnées quand les filons se sont épuisés. C’est le cas, par exemple, de la ville de Bodie, qui est en Californie, sortie du parc national de Yosemite. Il faut vraiment aller voir le Bodie State Historic Park, qui est vraiment très, très impressionnant. Mais on peut en trouver d’autres, à côté de Phoenix, il y a la Goldfield Ghost Town, qui est plus petite qu’un vrai décor pour western. C’est un peu plus Disneyland, oui, c’est un peu plus comme ça, mais si vous allez quand il n’y a pas trop de monde, c’est quand même un endroit où on prend des photos assez sympa. Dans la ville de Tombstone, il y a une vraie fausse Ghost Town, dans le sens où c’est quand même une vraie ville qui est encore vivante, mais il y a une toute une partie de la ville qui est effectivement un peu préservée dans son état d’il y a un siècle. Après, si vous voulez retrouver l’ambiance western, à savoir les Main Street western, avec les façades notamment, on en trouve de très nombreuses villes américaines. Quasiment toutes les villes qui ont vécu à cette période-là, il reste des restes. Il y a certaines villes qui sont plus intéressantes parce qu’elles ont une histoire particulière. C’est, par exemple, Deadwood, si vous visitez le Dakota du Sud, ou par exemple, si vous passez à Tombstone, dans l’Arizona, qui a gardé vraiment ces trottoirs en bois, vraiment dans une ville western. D’ailleurs, ils font des reconstitutions dans ces deux villes. À Deadwood, vous avez des shootings pendant l’été dans les rues de la ville, qui recréent des véritables shootings qu’ont eu lieu à cette époque. Et à Tombstone, il y a des re-créations du fameux règlement de comptes à OK Corral, qui sont faites tous les jours pendant la saison. Ce qui est assez intéressant. Mais bien sûr, on retrouve aussi cette ambiance à Jackson, dans le Wyoming, au pied du Grand Teton. On retrouve aussi Sheridan, Gillette, Denver. C’est une grande ville, mais le centre-ville conserve son côté western. Ensuite, on le retrouve aussi dans des saloons, oui, qui vont faire revivre ces ambiances western. On peut citer, par exemple, le saloon de Silverton, dans le Colorado, ou celui de Tortilla Flat, à côté de Phoenix, qui est assez sympa. Ou après Scottsdale, il y a un très, très joli saloon, il est en plein sur la place centrale, sur Courthouse Square, je crois. Ce sont des lieux où on a l’impression de revenir 150 ans en arrière. Ensuite, il y a aussi des endroits où ont été tournés des westerns, des lieux de tournage ou des sets qu’on peut visiter. Il y a certains endroits où on a conservé des éléments liés à des tournages. À côté de Kanab, au milieu du plateau du Colorado, dans Kanab, on a beaucoup de tournages de films autour de Kanab. Et du coup, il y a beaucoup d’éléments de décor qui ont été récupérés à Kanab, dans le Little Hollywood Museum, qui est un musée gratuit, une sorte de tourist trap, mais assez sympathique. On retrouve ces artefacts qui sont liés à des tournages de western. Il y a Monument Valley, dont on a déjà parlé. Un autre lieu que j’aime beaucoup, moi, c’est les Alabama Hills, à Lone Pine, côté Californie. Quand on sort de la Death Valley, à Lone Pine, on a effectivement les Alabama Hills, qui ont servi de décor naturel à des dizaines et des dizaines de westerns, et même d’autres types de films. Donc, on peut les visiter et se balader dedans. Et il y a un musée du film western à Lone Pine, qui est assez intéressant, assez pointu. Il parle de plein de westerns qu’on n’a jamais entendu parler, mais qui est plutôt bien fait. Oui, et justement, quand on y est allé plusieurs fois dans les Alabama Hills, effectivement, on aime bien essayer de retrouver certaines scènes. On a les photos, et on essaie de retrouver. C’est ce qu’on propose dans nos carnets de route. Et puis, quand vous allez dans le sud du Dakota, à côté du Custer State Park, et pas très loin du Mont Rushmore, vous avez un endroit où vous pouvez retrouver certains des décors qui ont été utilisés pour tourner Danse avec les loups. Donc, du coup, c’est assez sympa de les revisiter. Lors de votre road trip, vous pouvez aussi partir à la rencontre des récits des pionniers, notamment dans l’Idaho, sur l’Oregon Trail. L’Oregon Trail, c’est une de ces pistes des pionniers qui traversaient pour rejoindre l’Oregon ou la Californie, etc. Et effectivement, quand on traverse la ville de Twin Falls, on peut visiter le Stricker Ranch, qui est un ancien trading post, arrêt le long de l’Oregon Trail. Et si on continue un peu plus loin, en direction de la capitale Boise, on peut passer à côté de Glenns Ferry, au Three Island Crossing State Park. C’est l’endroit où les pionniers traversaient la Snake River. Il y avait un camp indien, les Indiens louaient leurs services pour leur indiquer où traverser. Donc, c’est assez intéressant de revivre ça. Cet endroit-là, vous pouvez aussi avoir une idée de ce que peuvent être les westerns et les attaques de wagons ou de diligences, en visitant des petits musées de la Wells Fargo. Oui, la Wells Fargo, c’est une banque qui a démarré non pas comme banque, mais comme société de transport et d’express, et de diligences. Et du coup, dans certaines agences de la Wells Fargo, il y a des petits musées. Il y en a un à San Francisco, il y en a un à Philadelphie, et qui retrace et qui vous montre une vraie diligence, qui vous explique un peu l’histoire des attaques de diligences, tout ça. Donc, c’est plutôt sympa. Ils sont petits, mais vraiment très bien faits, et gratuits. Donc, effectivement, il y a des États qui sont plus ou moins marqués par cette ambiance western. Le Wyoming, vraiment, est empreint. En fait, les États qui sont plus empreints, ce sont des États où il reste une activité agricole importante, d’élevage de bétail, etc. Donc, c’est le Wyoming, c’est le Texas, et dans tous ces endroits-là, on a gardé le mode de vie. Donc, on a gardé aussi les habitudes vestimentaires. Donc, évidemment, on va croiser des gens avec des boots et des Stetsons. Mais même si vous allez en Californie, si vous passez par Salinas, aller au... il y a le Rodeo, mais en fait, tout autour, il y a toute une activité agricole. Maintenant, la plupart des gens qui travaillent là-bas, ils sont plutôt typés mexicains. Enfin, ils ont tous les Stetsons, les boots, les chapeaux, etc. Il y a aussi des boots spécialisés qu’on trouve plus facilement dans ces États-là, mais ailleurs, on peut trouver. Oui, du coup, vous pouvez visiter des boutiques western. Notamment, la plus connue, la plus grande chaîne d’entre elles, c’est Boots Barn, qui vont vendre évidemment des boots, mais pas que. Tout plein de vêtements western, des chapeaux, etc. Donc, si vous voyez un Boot Barn, c’est très sympa de s’arrêter. Il y a aussi une petite chaîne de magasins pour les fermiers et les ranchers. Donc, ça s’appelle C-A-L Ranch Store, et c’est assez sympa de visiter. Effectivement, les gens qui sont là-bas, ce sont les gens qui viennent du ranch pour acheter de la nourriture pour les animaux, ou changer, prendre des cartouches pour la Winchester, et s’habiller. Il y a même des coffres-forts, des coffres-forts pour les armes, etc. Donc, c’est toujours sympa de les visiter. Certains de nos clients nous demandent effectivement s’ils peuvent aller dans des ranchs, dans des ranchers. Oui, toujours. Est-ce qu’on peut aller jouer les cowboys dans les ranchs ? Alors, oui, c’est possible. Il y a ce qu’on appelle les dude ranches. C’est né à la même époque que les Wild West Shows. C’est né à la même époque que le début du western, quand il y a eu cette fascination pour la vie western. Donc, des ranchers qui se sont créés pour le tourisme. Mais le problème de ces ranchs, c’est qu’en fait, ils proposent surtout des expériences all-inclusive de plusieurs jours. Donc, les Américains, ils vont y passer une semaine, avec logement, repas, activités, cheval à volonté, etc., comme faire tout plein d’activités de ce genre. Et du coup, c’est très, très cher, parce que c’est vraiment des prestations all-inclusive, et ce n’est pas facile de faire ça à la journée. Mais il existe quand même des événements western qui rappellent cette ambiance, auxquels on peut assister, notamment les rodéos. Bah oui, on va commencer par là. Si vous voulez aller dans l’Ouest américain, si vous pouvez croiser la route d’un rodéo, bah, ça va être l’événement le plus typique et le plus western que vous pouvez trouver. Donc, il y en a à différents endroits. Il y a des petits rodéos touristiques, à Yellowstone, à Jackson, ou bien à Bryce, le Bryce Country Rodeo. Mais il y a aussi de vrais gros événements western. Le plus connu d’entre eux, c’est les Cheyenne Frontier Days, qui ont lieu à Cheyenne, au nord de Denver, pendant les 10 derniers jours de juillet. C’est 10 jours de rodéo dans les plus grandes arènes de rodéo du monde. Là, vous allez avoir tout plein d’activités liées à cette culture western : des concerts country tous les soirs, etc. C’est vraiment sympa. On peut les retrouver aussi dans les Pioneer Days, dans l’Utah. La date où les membres de l’Église mormone, et notamment en Utah, vont célébrer l’arrivée des pionniers. Et donc, il y a plein d’événements western. Et il y a aussi une journée nationale, c’est le 4e samedi de juillet, c’est le National Day of the Cowboy. Et là, un peu partout dans les endroits où il reste cette culture cowboy, on va avoir des événements divers et variés. Des petits rodéos. Alors, qui dit western dit aussi le train à vapeur. C’est assez symptomatique. Oui, c’est vrai, c’est l’attaque des trains, c’est très emblématique du film western. Du coup, on va en trouver à pas mal d’endroits. Déjà, il y a pas mal de musées du train. Il y en a un peu partout aux États-Unis, un peu partout dans l’Ouest américain. Le plus grand, et sûrement le plus intéressant, c’est celui de Sacramento. Mais vous pouvez trouver d’autres à certains endroits. Et puis, il y a des vraies lignes de chemin de fer qui ont été conservées. Une des plus connues, c’est la ligne dans le Colorado, entre Durango et Silverton, qui était une ligne créée pour l’accès aux mines, et qui est vraiment très, très belle pour traverser les montagnes du Colorado. Ou alors, on peut citer le fait d’aller sur le lieu du Golden Spike. C’est là où on a fait la jonction entre le train qui est arrivé de l’Est et celui qui est arrivé de l’Ouest, pour faire la première jonction transcontinentale, pour traverser intégralement les États-Unis. Et il y a un petit parc national à cet endroit-là. Il y a deux locomotives à vapeur qui représentent ces deux locomotives. Et une fois par an, à la date en question, il y a une fête assez sympa. On y a assisté, c’est vraiment très sympa. On vous mettra des photos sur le blog. Et enfin, il y a un petit aussi, il y a une des attaques de trains. Il y a un train qui va de Williams au Grand Canyon. Le train n’est pas très intéressant pour les paysages, mais du coup, il ponctue le trajet en train par une attaque, par une attaque de train. Le train s’arrête, les bandits viennent vous attaquer. Donc, c’est assez marrant avec les enfants. J’aimerais bien juste qu’on dise quelques mots pour terminer sur la difficulté qu’on a, nous, à représenter la culture indienne. C’est vrai que c’est une question qu’on nous pose tout le temps. On nous pose plusieurs questions : où est-ce qu’on va pouvoir voir des Indiens, voir des éléments de culture indienne, partir à la rencontre des cultures indiennes, etc. Et notre réponse, c’est toujours : pas vraiment. C’est difficile. Vous serez dans des réserves indiennes, à Monument Valley, vous serez dans une réserve indienne. Le restaurant, l’hôtel, ils sont tenus par des Indiens, mais ce n’est pas ce que vous avez en tête, enfin, ce n’est pas ce qu’on a en tête des westerns américains. Page, c’est une réserve indienne juste à côté. Ils vont visiter Antelope Canyon, ils vont au McDo, ils ont des cheerleaders, et ils conduisent des pick-ups. Donc, en fait, ils sont plus très imprégnés de leur culture passée, et ils ne font pas grand-chose pour la promouvoir. C’est un peu dommage, à quelques exceptions près, qui sont quelques événements qui, là, pour le coup, ont cristallisé tous les éléments de culture indienne. De fait, nous, on a assisté un peu à Gallup, et c’était vraiment très intéressant. Et là, c’était plusieurs jours de festivités dans le Nouveau-Mexique, l’Inter-Tribal Ceremonial de Gallup, qui a lieu une fois par an, début août. Et ça, pour le coup, c’est génial, parce que vous avez toutes les tribus indiennes qui convergent en un seul point, qui vont faire des démonstrations de la diversité, de leurs accoutrements. C’est pas évident, parce que ce sont des événements qui ne sont pas du tout touristiques. Quand j’y retourne aussi, ce n’est pas du tout touristique. Donc, c’est très intéressant pour nous, mais parfois, on se pose la question : est-ce qu’on a le droit d’être là ? Oui, bien sûr, vous êtes bien accueillis, mais c’est vrai que c’est ça. Il y a plus en fait des manifestations tournées vers les tribus existantes, qui ont des rassemblements. Effectivement, après, on peut aussi, mais c’est très, très difficile. Il faut le reconnaître, de le synchroniser avec un voyage, parce que ce sont des dates rares. Déjà, que vous trouvez l’information... Je peux vous dire que moi, qui cherche, c’est très, très dur à chaque fois. La communication n’est pas très bonne dans ce domaine-là. Mais bon, c’est peut-être voulu. Et si vous arrivez, franchement, essayez de voir donc ces rassemblements. Les pow-wows, il y en a aussi à Grand Canyon. Il y a aussi des démonstrations, il y a des expositions qui sont faites. Donc, n’hésitez pas. Donc, dans certains parcs nationaux, c’est le cas. Vous pouvez aussi, il y a des musées qui sont dédiés aux Amérindiens. Je crois qu’il y en a un vers Phoenix, et d’autres lieux. Et qu’est-ce que je voulais dire ? Un dernier, et après, vous pouvez visiter les Pueblos au Nouveau-Mexique aussi. Mais c’est vrai que c’est un peu plus dur de le trouver. Il y a effectivement aussi, quand on va dans le Montana, comme ça, à Missoula, il y a un haut lieu avec les Nez-Percés, un haut lieu historique. Mais en fait, nous, on avait déjà travaillé un itinéraire pour des clients, et en fait, on a plein de marqueurs historiques de lieux, mais après, sur place, il ne reste pas énormément de choses. Donc, c’est vrai que c’est plus difficile de rentrer en contact avec cette imagerie effectivement amérindienne. Donc, pour terminer, vraiment, à chaque fois que vous visitez l’Amérique moderne, et que vous posez des questions sur des bizarreries, des choses étonnantes, des différences assez fondamentales entre la façon dont on voit les choses en Europe et la façon dont les Américains semblent les voir, essayez de ne pas oublier qu’il y a à peine un siècle, ils vivaient cette période assez incroyable qui, pour nous, s’est passée au Moyen Âge. Cette période où il n’y avait pas de pouvoir central, où les choses se faisaient par elles-mêmes. Et ça, ça s’est passé il y a moins d’un siècle. Et donc, ça a encore très, très ancré dans la psyché américaine. Ils se sont créés avec une défiance du pouvoir central dès la création, puisqu’ils se sont rebellés contre le pouvoir du roi pour devenir indépendants. Et tout de suite derrière, dès qu’ils ont construit leur propre civilisation, une partie des personnes sont partis vers l’Ouest pour échapper à toutes les pressions qui sont liées à la civilisation, etc., et pour retrouver la liberté qu’ils sont venus chercher. Et toute cette histoire de la frontière est liée à ça. Et l’individualisme américain, bien particulier, il est né sur la frontière. C’est encore pas si loin, et donc, c’est quand même très, très ancré dans la psychologie américaine. Voilà, j’espère que là, je pense que vous avez une bonne cinématographie, et on vous souhaite un bon voyage dans l’Ouest américain. À bientôt ! Nous espérons que vous avez passé un excellent moment à l’écoute du podcast Voyager aux États-Unis. N’hésitez pas à réagir dans les commentaires, à liker si vous avez aimé, et bien sûr, à vous abonner si vous voulez écouter nos prochains épisodes. Vous pouvez également poursuivre l’expérience sur notre blog, voyagerauxetatsunis.com, ou nous contacter directement si vous souhaitez être accompagné dans la conception de votre prochain voyage aux USA. On vous dit à très bientôt pour encore plus de soleil et de voyage au prochain épisode de Voyager aux États-Unis, le podcast.



Commentaires, s’abonner …

Des remarques ou questions ? N’hésitez pas à laisser un commentaire. ou à nous envoyer un mail. Nous y répondrons avec plaisir.

Si vous avez apprécié notre podcast, n’oubliez pas de vous abonner à notre podcast sur YouTube, Spotify ou Apple Podcast pour ne manquer aucun des futurs numéros. N’hésitez pas également à réagir et à nous indiquer les sujets que vous souhaitez que l’on traite à l’avenir en laissant un commentaire.

 

 

1 Commentaire

  1. Gertosio

    Un grand merci pour toutes ces infos

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *