Bonjour, nous sommes Sandrine et Silvère du blog voyager aux Etats-Unis.com Après près de. 30 ans passés sur les routes américaines avec nos 4 enfants et près de 15 ans à accompagner des voyageurs dans la préparation de leur périple aux USA, nous voici à partager avec vous notre expérience et surtout notre passion des Etats-Unis.
Alors c'est parti ! Laissez-nous vous faire voyager aux Etats-Unis ! Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de Voyager aux Etats-Unis, le podcast.
Bonjour.
Alors aujourd'hui, Silvère, nous avons choisi de parler d'un point essentiel quand on envisage un voyage aux Etats-Unis, à savoir quelles sont les erreurs à éviter dans l'élaboration de son itinéraire. Il faut dire que de par notre expérience dans la conception de périples pour nos clients et surtout par nos très nombreux voyages aux Etats-Unis, on a désormais intégré des automatismes et on connaît les pièges à éviter. Mais pour la plupart de nos lecteurs du blog et des auditeurs de notre podcast, ce n'est pas le cas. C'est pourquoi nous avons décidé de vous aider en vous mettant en garde sur les 10 erreurs à éviter lors de l'élaboration de votre itinéraire, ou même si vous choisissez un voyage proposé par les autres voyagistes. Et moi, je peux vous assurer qu'en respectant ces règles, vous éviterez bien des écueils. En fait, je suis également certaine que ceux qui ont déjà préparé un tel voyage se reconnaîtront sur bon nombre de ses erreurs. Tu n'es pas d'accord, Silvère ?
Très probablement.
Alors c'est parti, Silvère. Je te propose de commencer par l'erreur la plus répandue et je dirais même de presque incontournable.
Oui, c'est vouloir tout faire. C'est constituer son itinéraire avec une checklist incontournable, c'est vouloir trop en faire. En fait, on pourrait aussi résumer ce point majeur qui va prendre une partie importante du podcast par faire un itinéraire qui manque d'équilibre. Tout ce qu'on va évoquer maintenant revient sur ce problème de manque d'équilibre et souvent ce manque d'équilibre provient de la volonté de vouloir trop en faire, tout faire et ou des incontournables.
On ne dit pas qu'il ne faut pas faire pour commencer l'élaboration de son itinéraire ou de son projet de voyage une liste de choses qu'on souhaite faire, d'activités ou des lieux qu'on souhaite visiter. Par contre, après, lorsqu'on commence à étudier, à essayer de confectionner un itinéraire, là, c'est sûr qu'il ne faut pas essayer de tous les mettre.
Tu es d'accord. Exactement. C'est vraiment l'erreur majeure, c'est d'avoir listé tout ce qu'on voulait faire et ensuite de penser qu'on va pouvoir faire un séjour qui, dans le temps qu'on a, qui nous est imparti, on va pouvoir mettre tout ça. Et c'est sûr que ce ne sera pas le cas. Il faut être prêt à faire beaucoup de concessions. Et plus on a fait une liste importante, plus il va falloir sabrer dans cette liste. Et ce n'est pas un problème en soi, mais c'est très douloureux pour certains. d'où ces écueils de ces itinéraires qui sont absurdes parce qu'on a voulu respecter une TODO trop importante.
Je reviens sur le fait qu'on comprend que vous souhaitiez le faire, effectivement. C'est vraiment quelque chose de compréhensible parce qu'en fait, souvent, les personnes disent je ne vais y aller qu'une fois dans l'Ouest américain et donc je ne veux rien rater et je veux vraiment tout faire. Mais c'est impossible. Et si vous faites ceci, vous allez gâcher votre voyage. Vraiment.
Et en fait, dès que vous avez intégré l'idée que ce n'est pas possible et que vous ne pourrez pas tout faire, c'est plus facile. Et tant que vous n'avez pas intégré cette idée, vous allez tomber toujours dans les mêmes écueils. On va en lister plein, mais qui reviennent toujours un petit peu à cette même logique, mais on va montrer plein d'exemples possibles. Alors un exemple classique qu'on a dans les gens qui arrivent, ils disent bah je veux faire San Francisco et Los Angeles pour un voyage dans l'ouest américain mais bon j'arrive à San Francisco je repars direct ou je reste une journée. Et là, première erreur, c'est qu'on ne peut pas aligner des étapes dans lesquelles on ne se donne pas le temps minimal pour faire cette étape. Je reprends toujours quand on me dit ça. OK, on peut faire Paris en 24 heures, faire Londres en 24 heures. Impossible. C'est pareil à Los Angeles, à San Francisco, à New York. Donc si on fait le choix à un moment donné de les intégrer dans son itinéraire, souvent comme un point d'entrée ou un point de sortie, il va falloir dédier le temps minimal à ces villes. Alors on ne va pas y rester une semaine, alors qu'il y aurait de quoi y rester une semaine. Mais voilà, au moins deux jours pleins à San Francisco, au moins deux à trois jours pleins à Los Angeles, c'est les minimums si on intègre ces villes par exemple.
Alors, surtout Los Angeles, on va revenir sur l'exemple de Los Angeles, en fait, parce que c'est une ville à part entière, parce qu'il y a aussi des activités qui sont spécifiques à Los Angeles, qui font qu'en fait, deux jours, c'est trop peu si on veut faire ces activités qui prennent souvent la journée.
Oui, l'exemple, effectivement, c'est quand on dit, bon, voilà, on n'a pas beaucoup de temps, on va faire deux jours à Los Angeles. OK, effectivement, c'est court, c'est très, très court, mais bon, au moins sur deux jours, on va avoir un petit aperçu d'Hollywood, de Downtown et des plages. On va dire qu'une fois qu'on a fait ça, voilà, on a une première approche, on a vu les éléments essentiels. Et puis là, on rajoute, oui, on voudrait faire Universal Studios. Et là, d'un seul coup, ça ne marche plus parce que Universal Studios, c'est une journée. C'est une journée parce que ça prend du temps, c'est une journée parce que ça coûte cher. Vous n'avez pas passé deux heures à un parc et ça coûte 130 euros par personne. Donc du coup, en fait, si on a deux jours à Los Angeles et qu'une des deux journées est dédiée à Universal Studios, là, on est le bec dans l'eau. Donc ça ne marche pas du tout. Donc ça, effectivement, il va falloir anticiper ce qu'on va faire à chaque étape. Et si on a des activités particulières qui vont prendre du temps, il va falloir les rajouter en plus et pas à la place.
À l'inverse, on est aussi confronté à un autre problème, Silvère, c'est qu'il y a des personnes qui viennent qui veulent rester trop de temps à certaines étapes, à des étapes qui ne le méritent pas forcément.
Oui, et ça, c'est un problème lié au fait que ce n'est pas parce qu'une étape a un nom extrêmement célèbre, extrêmement voilà, etc. que ça mérite d'y rester très longtemps. On va prendre des exemples très, très classiques. C'est les itinéraires qui nous mettent deux nuits au Grand Canyon. deux nuits au Grand Canyon, je dis, OK, une journée, je vois, mais la deuxième journée, qu'est-ce que vous faites de différent de la première ? Ce n'est pas pour dire qu'il n'y a pas des choses à faire à Grand Canyon. C'est juste que si vous faites une deuxième journée, on ne va pas faire, on va recommencer la même chose que la première. Donc typiquement, ce type d'étape, il ne faut pas y passer trop de temps. Alors c'est là que c'est la grande difficulté de faire un itinéraire dans l'Ouest américain. C'est de savoir combien de temps on va passer à chaque endroit. Et ça, c'est très, très dur quand on n'a pas l'expérience. Nous, c'est ça l'expérience qu'on apporte. Mais au moins, il faut se poser la question. OK, je vais à Grand Canyon. Qu'est ce que je vais y faire? je me renseigne un peu, je vois si je vais faire une randonnée, si oui, à combien de temps elle me prend, est-ce qu'il y en a plusieurs, là je m'aperçois qu'il y en a plusieurs mais c'est un peu les mêmes au terme de paysage donc ça ne présente pas d'intérêt, je maximise tout ça, je regarde et je me rends compte qu'effectivement une nuit c'est suffisant Et ce n'est pas une étape qui va mériter deux nuits. Il y a des étapes dans l'Ouest américain. Moab, il y a deux parcs nationaux, plus plein de choses à faire autour. On peut rester trois nuits à Page, on peut rester trois nuits, deux nuits. Mais à Monument Valley, à Bryce ou à Grand Canyon, ce n'est pas justifié.
Et surtout qu'effectivement, généralement, quand on part dans l'Ouest américain, par exemple, les gens ont maximum trois semaines. Et même dans ces trois semaines, le territoire est très, très vaste. Et donc une nuit de trop, par exemple à Bryce, c'est une nuit de moins dans un endroit où on aurait pu faire quelque chose de plus varié, justement.
Tout à fait. Donc en fait, la résultante de tout ça, c'est qu'ils voudront vraiment toujours tout penser en termes d'équilibre et de diversité. C'est-à-dire essayer vraiment que son itinéraire, plutôt que de cocher plein de cases, voire si dans son itinéraire on a suffisamment d'équilibre et suffisamment de diversité. C'est vraiment les deux mots clés de la création d'un itinéraire réussi.
Il y a aussi l'équilibre, c'est important. Par exemple, dans une région, quand on va en Floride à Orlando, souvent les gens veulent faire des parcs d'attractions. Ils disent parfois deux parcs et autres. Et nous, c'est vrai qu'on aime bien, dans ces cas-là, on dit OK, mais vous n'allez pas les cumuler. C'est-à-dire que vous allez essayer de faire un parc, une journée un parc, une autre journée plus nature. et après, éventuellement, le jour suivant, le parc. On essaie quand même d'équilibrer comme ça pour que ce soit moins lourd parce que c'est fatigant aussi.
Oui, et ça, seulement si c'est possible géographiquement parlant. Parce qu'à l'inverse, à d'autres étapes dans l'Ouest américain, on nous dit toujours, ce serait bien d'alterner un peu de ville, un peu de nature, un peu de ville, un peu de nature. Et là, on dit tout de suite, mais ce n'est pas nous qui décidons où sont les villes et où est la nature. Et donc, en fait, quand on est dans les parcs de l'Ouest, il n'y a plus de ville. Et quand on arrive en ville, il y a de la ville. Donc, en fait, oui, dans l'équilibrage, Dans ce cas de figure-là, il n'est pas possible et on aura généralement les grandes métropoles au début ou à la fin et on aura une grosse partie au milieu, plus nature et on ne va pas pouvoir le faire. Donc tout dépend de l'endroit, mais effectivement dans des zones plus ramassées géographiquement parlant, comme c'est le cas de la Floride, on va pouvoir faire cet équilibrage et ça vaut le coup de le faire.
J'aimerais bien aussi qu'on revienne à une croyance qui est assez tenace, qui est que les villes sont plus adaptées aux enfants que les balades dans la nature, notamment pour les plus petits. C'est quand même une croyance qui revient régulièrement.
On en a déjà parlé sur le blog “Vous voyagez avec des enfants”
Dans le podcast, vous voyagez avec des enfants. Ça, effectivement, on pense que c'est vraiment une erreur. Les enfants sont plus faciles à gérer et vont trouver plus de plaisir à aller faire des balades aventure, aller marcher dans l'eau, explorer des canyons, grimper des rochers que d'explorer des villes où il y a quand même finalement moins de choses qui les intéressent. Je ne parle pas des grands adolescents qui peuvent trouver effectivement, un peu plus de choses et des boutiques, etc. Mais pour les plus jeunes enfants, clairement, ce n'est pas le cas. Et la deuxième chose, c'est l'idée qu'on va moins marcher en ville que dans la nature. C'est totalement faux. Quand on explore une ville comme San Francisco, Los Angeles, New York, on marche beaucoup plus qu'une journée dans un parc parce qu'on ne va pas marcher. Si on fait une rando de trois heures, je vous assure que dans une ville, on va marcher carrément plus que trois heures.
Du départ de l'hôtel jusqu'au retour, généralement. En fait, ça nous mène aussi à voir un point essentiel, c'est qu'en fait, il faut trouver un juste équilibre entre ne pas prévoir et trop prévoir de choses.
Oui, donc si on ne prévoit rien, on a vraiment le risque de ne pas savoir quoi faire. Et puis voilà, j'ai mis deux jours à Grand Canyon, je n'ai rien prévu. Je m'aperçois sur place qu'en fait, j'ai fait une erreur, etc. Mais le risque inverse, c'est de trop prévoir, c'est-à-dire de millimétrer tout son séjour. Et donc là, le séjour devient absurde parce qu'on a tout millimétré. Finalement, on a été trop optimiste, ça ne rentre pas. Ou alors l'autre chose, c'est la peur de ne pas savoir quoi faire qui pousse certaines personnes à remplir les journées avec des activités payantes de peur de se retrouver sans savoir quoi faire.
Ça, ça les rassure en fait. Généralement, les gens, ils sont rassurés par mettre des activités payantes, que ce soit une balade en quad ou une visite guidée et autres. Ils ont l'impression qu'ils sont. C'est une activité qui est C'est une activité qui les rassure par rapport à une simple balade, tu es d'accord, dans un canyon.
Et pourtant, bien souvent, les choses qui les marqueront à vie, ce ne sera pas ces activités payantes, ce rafting. Et c'est génial, on adore faire du rafting, mais en fait, in fine, ce n'est pas ça qu'on retient après des années. Ce sera des expériences beaucoup plus simples mais extraordinaires. Donc en fait il faut trouver un compromis entre trop prévoir et ne rien prévoir et nous ce qu'on pense surtout qu'en fait c'est qu'il faut beaucoup préparer, bien préparer pour pouvoir s'adapter le plus facilement sur place. Et surtout, il faut être capable de s'adapter et ne pas rester accroché à sa feuille de route figée dans laquelle on a tout prévu, tout millimétré, parce que ça ne se passera pas comme prévu.
Oui, vraiment, on dit aux gens, effectivement, on leur donne un carnet de route qui est vraiment très, très détaillé. Mais en fait, ce carnet de route, c'est un fil conducteur. C'est-à-dire qu'après, sur place, il faut bien évidemment qu'ils adaptent. Et s'ils veulent passer plus de temps lors d'une balade ou dans une visite de ville, qu'ils le fassent. Vraiment. Parce que c'est le souvenir qu'ils garderont.
Nous, c'est comme si on escalade une falaise et on va vous mettre plein de prises pour pouvoir vous rattacher, vous raccrocher si jamais ça ne se passe pas comme prévu. Et on vaut mieux avoir plus de prises que pas assez plutôt qu'un chemin où il y aurait une seule prise à chaque endroit. Et si jamais on la rate ou autre, on ne peut pas se rattraper. C'est pour ça qu'on met beaucoup de choses et de contenus, mais après, sur place, il faut laisser le séjour se faire.
Et l'envie du moment. Tout ça, en fait, on va arriver à un point essentiel, vraiment, qui est la tyrannie des incontournables.
Donc effectivement, voilà, c'est vrai que souvent quand on fait ces réunions de préparation d'un séjour, d'un seul coup, on va dans une direction d'itinéraire et là on va nous dire oui, mais il n'y a pas Monument Valley. Je dis bah non, sur cet itinéraire, du coup, il n'y a pas Monument Valley. Oui, mais c'est un incontournable. Et là, nous, on a vraiment tendance à répondre, mais en fait, il n'y a pas d'incontournable. Objectivement, il n'y en a pas. Pour nous, il n'y a aucun incontournable. On peut faire le Ouest américain sans faire Monument Valley, sans faire Grand Canyon, sans faire Las Vegas, sans faire Los Angeles, sans faire San Francisco. Après, on ne dit pas qu'il ne faut pas aller dans ces endroits-là, ces endroits qu'on adore, mais il ne faut pas en faire des incontournables, des choses qu'on ne peut pas... Voilà. Évidemment, chacun peut avoir une petite liste, mais il ne faut pas qu'elle soit trop longue, de choses. Je peux entendre que le rêve de ma vie, c'est de voir San Francisco. Dans ce cas-là, on va en tenir compte. Évidemment, ça aura des impacts sur autre chose, mais on va en tenir compte. Par contre, si le rêve de sa vie, c'est 25 points dans l'Ouest américain, non, ce n'est pas vrai. Ça ne va pas fonctionner et ce n'est pas un rêve. Là, on revient sur une liste de pseudo incontournables. Et le problème, c'est que quand on commence à mettre des incontournables, c'est ce qu'on dit toujours nous, c'est que si on commence à dire ça c'est incontournable, bah des aussi incontournables que ça, je peux vous en citer 25, et on n'a pas de quoi faire ces 25. Donc du coup, en fait, ça nous avance à rien de lister des incontournables. Donc faites-vous cette réflexion de qu'est-ce qui pour moi, je fais ce voyage pour ça et je veux absolument une fois dans ma vie avoir vu le Grand Canyon, m'être baladé à San Francisco. OK, ça, on peut l'entendre et on va du coup en prendre note et on va l'intégrer. Évidemment, ça aura des impacts sur autre chose, mais on ne peut pas venir avec une immense liste parce qu'on va rater son voyage.
Et c'est sûr qu'en un seul voyage, vous ne pourrez pas tout faire. C'est sûr, nous, ça fait 30 ans qu'on voyage aux Etats-Unis et on n'a pas tout fait. Je suis d'accord.
Exactement. Donc voilà, il faut accepter ça. C'est même plutôt, ce n'est pas un mal, c'est un bien. Ça veut dire que si jamais vous avez l'occasion d'y retourner, il y aura des choses à faire. Et puis, de toute façon, c'est bien de savoir qu'on n'a pas tout vu et qu'il y a encore plein de choses, même si on ne pourra jamais tout voir. Ce n'est pas très grave.
Alors maintenant, on en arrive à la seconde erreur à éviter lors de l'élaboration de votre itinéraire, à savoir mal placer les étapes pour dormir.
Oui, c'est particulièrement vrai en été, mais c'est quand même un point qu'il faut penser en toute saison. Par exemple, en été, nous, on va systématiquement placer les étapes la veille de l'endroit où on fait l'activité principale d'un jour. Donc en gros, si j'explore le Bryce Canyon National Park le mercredi, eh bien je dors à proximité de Bryce le mardi soir. Et non pas je dors à deux heures de route de Bryce et le matin je vais faire deux heures de route et arriver à Bryce pour visiter Bryce et ensuite dormir sur place. C'est vraiment dans ce sens-là. C'est très très important en été d'arriver tôt sur votre lieu d'activité principale, sur votre randonnée, sur votre lieu où vous allez faire du kayak ou autre. C'est vrai pour la chaleur, c'est vrai pour le monde. Plus vous serez tôt, moins il y aura de monde parce que beaucoup de gens font cette erreur et vont prévoir de la route le matin avant d'arriver à l'endroit de l'activité principale. Puis c'est vrai aussi dans l'Ouest américain en été, parce que le sud-ouest des États-Unis est soumis à la mousson, ça veut dire qu'il y a des risques d'orages dans la deuxième partie de la journée. C'est très très peu commun le matin, mais en revanche, plus on avance dans l'après-midi, plus ce risque d'orage existe et augmente. Et donc du coup, pour ne pas subir ce risque, notamment quand on explore des canyons où les risques de crues éclairs, les flash floods, sont importants, on va positionner l'activité le plus tôt le matin. Si on veut avoir une activité tôt le matin, il faut avoir dormi à proximité la veille. Donc vraiment mal placer les étapes pour dormir, c'est un grand classique. Des fois, il y a des gens qui arrivent avec un itinéraire qui, grosso modo, est bon, mais il est juste décalé. En gros, on dit qu'il va falloir quasiment tout décaler d'une demi-journée. Donc là, on dort là, on fait ça le lendemain et non pas la veille, etc. Et si on recale tout, donc il y a juste un petit calage ou décalage à faire au début ou en fin de séjour, l'itinéraire devient correct. Mais juste cette petite erreur de petit décalage de quelques heures peut vraiment avoir un impact très important sur l'itinéraire.
Alors ça, on le voit notamment aussi cet hiver. Lorsqu'on a un itinéraire, on se dit tiens, en fait, ce serait peut-être plus pratique de le faire dans l'autre sens, parce que les billets d'avion sont moins chers. Et là, on se rend compte qu'en fait, ce n'est pas exactement pareil. Et je pense que c'est aussi la raison. C'est à cause des étapes.
Des fois, en fait, pour bien caler, quand on change de sens, on perd une journée. C'est-à-dire qu'à un moment donné, on est là et on dit, ben non, là, on doit partir. Et en fait, on perd une journée dans un sens par rapport à l'autre. Et c'est comme ça. Et du coup, effectivement, on pourrait se dire qu'on le fasse dans un sens ou dans un autre. C'est le même temps, c'est la même durée. C'est juste qu'on le fait en sens inverse. Mais oui, on peut perdre une journée d'un côté et la récupérer de l'autre à cause de ce timing.
Nous arrivons maintenant à la troisième erreur à éviter dans l'élaboration de votre itinéraire, c'est de sous-estimer les distances et les temps de route, ainsi que le temps pour chaque étape.
Oui, alors ça effectivement, c'est comme ça qu'on fait des erreurs. C'est qu'en fait, on sous-estime beaucoup les distances. Vraiment, on le dit, on le redit, on le redit, c'est très, très, très, très grand les États-Unis. L'Ouest américain en particulier, c'est vraiment immense et on a vraiment cette tendance à sous-estimer le temps de route, les distances. Quand on fait son calcul rapide de temps de route sur Google Maps, il faut vraiment se dire que c'est un temps minimum. C'est un temps sans aucun arrêt. C'est un temps qui, généralement, se fait en dépassant les limites de vitesse. Donc, il faut prendre une marche supplémentaire dans ce qu'on imagine. Alors, nous, on ne fait pas comme ça exactement. On prend les temps sur Google Maps, en gros, mais par contre, on se laisse des marges en plus. On ne construit pas notre journée pour que notre journée commence à 8 heures et qu'elle finisse à 20 heures. Non, nous, on commence notre journée pour qu'elle se finisse à 16 ou 17 heures. Donc, du coup, Voilà, en fait, elle se terminera peut-être un peu plus tard parce que finalement, on a été peut-être un peu optimiste sur les durées.
Généralement, il y a une grosse activité dans la journée, c'est pour ça.
Donc le calcul des temps de route, il faut faire très attention, mais aussi sous-estimer le temps à chaque point, à chaque étape. Un grand classique, c'est l'arrêt à la station service. Demain matin, on part. Sur la route, on s'arrête 5 minutes, station service, on fait le plein, on prend un café, on avance. Ça n'existe pas. L'arrêt de 5 minutes à la station service, ça n'existe pas. C'est plutôt 15 à 20 minutes.
15 à 20 minutes, c'est vraiment le minimum du minimum. On ne fait rien d'autre, etc. En général, ça coûte une demi-heure. Entre le moment où on sort de la route pour aller chercher la station service, le moment où on s'arrête, on va faire le plein, on va faire la pause pipi.
On achète un petit truc, un petit machin, on prend dans la voiture, il faut retourner sur la route. Franchement, une demi-heure, c'est classique. Et pourtant, on a l'impression d'avoir rien fait. Donc ça, c'est vrai pour ça, mais c'est pareil. On se dit ouais, on s'arrête sur la route, on va manger en une demi-heure dans un fast food. Ça n'existe pas, c'est manger en un quart d'heure ou en une demi-heure. Non. Même en mode pique-nique.
Même en mode pique-nique. C'est une heure. On s'arrête pour manger. Comptez une heure. Et déjà, pour tenir en une heure, tout compris avec le petit détour, se garer, aller commander, manger, etc. C'est vraiment déjà un arrêt hyper express. Donc, il ne faut pas sous-estimer tous ces petits temps morts qui, mis bout à bout, prennent du temps sur la journée. Et donc, du coup, il faut qu'on les intègre.
De même aussi sous-estimer le temps d'une activité.
Oui, on se dit, il y a une rando de deux heures. Oui, mais s'il y a une rando de deux heures, c'est pas qu'on va rester deux heures dans le parc. C'est qu'on va rentrer dans le parc. On va payer. On va s'arrêter au Visitor Center. On va aller se garer sur le point de départ de la rando. Il y en a qui vont mettre leurs chaussures. On va remplir les gourdes. On va partir. On va faire la rando de deux heures. On va revenir. Quelqu'un va vouloir changer ses chaussures, aller aux toilettes. On va prendre un petit casse-croûte. On va ressortir du parc. Bon, c'est trois, quatre heures.
On sent le vécu là.
Donc ne vous dites pas, je vais dans un parc, j'ai une rando prévue de deux heures, ça va me prendre deux heures. C'est évident que ça va vous prendre trois, quatre heures, une demi-journée. En fait, il n'y a pas d'activité dans un parc qui prend moins d'une demi-journée en réalité.
Généralement, on trouve que ce n'est pas une bonne activité. C'est juste des points de vue.
Même un point de vue, on se dit à un point de vue, on va s'arrêter, ça va prendre cinq minutes. Ce n'est pas vrai, ça ne prend pas cinq minutes. Donc tout prend toujours beaucoup plus de temps que ce qu'on imagine. Et il faut bien l'intégrer, ne pas être trop optimiste dans son calcul du temps. C'est comme ça qu'on fait des itinéraires impossibles à suivre.
La quatrième erreur à éviter lors de l'élaboration de l'itinéraire, qui est vraiment, vraiment important, c'est l'erreur de faire des détours, de vouloir faire des détours.
C'est la conséquence du point précédent. En fait, comme tout prend déjà plus de temps que ce qu'on imagine, comme les temps de route prennent plus de temps que ce qu'on imagine, comme vous allez déjà beaucoup rouler sur un séjour itinérant aux États-Unis, ne rajoutez pas des détours. Vous avez déjà un itinéraire de base qui est long, qui est coûteux en temps de route, ne rajoutez pas des détours. On fait les choses qui sont sur le parcours et on fait des micro détours, mais pas des gros détours. Donc, un grand classique de tout ça, par exemple, c'est le détour par Monument Valley quand c'est pas sur le chemin. Et ça, j'aimerais quand même vraiment voir Monument Valley.
Ça, c'est quand on fait une petite boucle sur le plateau du Colorado et qu'on ne va pas jusqu'à Moab, généralement.
Par exemple. Et nous, on est très, très réticents parce qu'on sait qu'il y a déjà beaucoup de routes et que se rajouter une heure et demie, deux heures aller, une heure et demie, deux heures retour, juste pour faire un endroit en plus dans lequel on ne va pas avoir énormément d'activité. Donc, si on fait un détour, pour ajouter une journée d'activité, une grosse demi-journée d'activité, une randonnée, une activité importante, passe encore. Mais pour un endroit où on va juste voir un paysage, faire trois photos, non, non, on ne peut pas se permettre ça.
J'avoue que le seul bémol par rapport à Monument, ce serait si jamais les gens veulent camper. Parce que vraiment, moi, j'apprécie beaucoup le camping.
Dans ce cas là, on y passe une nuit.
C'est une autre expérience.
Mais voilà, on en fait une activité principale et c'est moins un détour. Mais donc, d'une manière générale, effectivement, nous, quand on prévoit un séjour, on va lister plein de choses. On va mettre des points sur une carte. et après on va essayer de regarder quel itinéraire. Et quand il y a un point qui est trop à l'écart de cet itinéraire, on oublie, on se dit bah non ça c'est pas, ce sera pour un autre voyage ou tant pis c'est pas possible, mais on ne va pas essayer de tordre l'itinéraire pour à tout prix arriver à tel ou tel endroit. On n'a pas le temps, donc on respecte le principe de l'itinéraire sur lequel on est et on évite les détours.
Voilà. Et généralement, le trajet est optimisé pour ne pas passer deux fois par la même route.
Aussi, si vous avez un itinéraire qui vous fait prendre une route à l'aller et revenir par la même route, c'est que vraiment, il y a quelque chose qui cloche et que normalement, vous ne devriez pas vous retrouver dans ce cas de figure-là. Ça, c'est l'alerte qui doit vous dire attention, mon itinéraire est bancal.
Donc vraiment essayer d'éviter de faire des détours. On arrive à la cinquième erreur qui est de prendre pour argent comptant les dates et horaires de vos billets d'avion.
Oui, alors c'est vrai en tout état de cause, mais c'est d'autant plus vrai que vous allez réserver vos billets longtemps à l'avance. Donc ça, c'est le premier point. Il y a deux sous-points. Le premier point, effectivement, c'est que si vous réservez vos billets longtemps à l'avance, soyez assurés que vos horaires vont changer. les compagnies aériennes ne savent pas à la minute près quand est-ce que leurs créneaux vont être changés.
Donc leurs créneaux vont changer, un créneau qui change ça implique que l'avion va arriver plus tard à un autre endroit donc ne pourra pas repartir parce que les avions sont utilisés en permanence. Donc tout se bouscule dans tous les sens. Donc il ne faut pas tout parier sur l'horaire. Votre escale peut changer aussi. On part du principe qu'on a réservé un vol à telle ou telle heure, mais on ne part pas du principe que ce sera cet horaire-là qui va rester jusqu'à la fin. Ça, c'est le premier point. Et le deuxième point, c'est que même si on n'a pas réservé à l'avance, le jour même, des retards peuvent s'accumuler. On peut arriver en retard. Parfois, on peut rater une escale. On peut arriver avec un jour de retard ou bien subir un retard de bagage. Ce n'est pas très fréquent, mais quand même, c'est relativement fréquent.
Et c'est de plus en plus fréquent, moi, je dois dire, depuis le Covid quand même.
Peut-être.
Avec l'après-Covid. De fait, nous, on le rencontre plus avec nos clients quand même.
Donc voilà, ça n'arrive pas à tout le monde, ça n'arrive pas tout le temps, mais chaque année, on a plusieurs cas. Et donc, du coup, une façon de contrebalancer ça et de gérer ça, c'est quand même bien d'avoir un petit tampon à l'arrivée, c'est-à-dire d'avoir au moins deux nuits à l'arrivée au même endroit. Alors je dis ça, ça nous arrive régulièrement de faire des itinéraires où on n'a pas ce tampon à l'arrivée parce que des fois on ne peut pas se le permettre. Alors on prend le risque. C'est un peu compliqué.
Mais c'est un risque.
Mais c'est un risque. Donc voilà, autant que possible. C'est vrai que si on peut avoir ce tampon de rester deux nuits au même endroit.
Deux nuits statiques, effectivement.
Voilà, si on a un retard de bagage, on ne va pas. Parce qu'avec un retard de bagage, après le bagage, il nous suit. Alors voilà, si vous avez un jour un retard de bagage à l'aller, n'envoyez pas le bagage à la prochaine étape. Envoyez-le deux étapes plus loin. Donnez l'adresse de votre hôtel dans deux ou trois jours pour être sûr que quand vous arriverez là-bas, le bagage y sera. Sinon, votre bagage va faire tout votre périple à une étape derrière vous par coursier qui va aller d'hôtel en hôtel sans jamais vous rattraper.
Voilà, et si jamais, effectivement, votre séjour était écourté d'un jour, par exemple, si vous arrivez un jour après, et bien avec, en mettant deux nuits à une même étape, vous pouvez reprendre plus facilement quand même le cours de votre séjour. Donc voilà pourquoi il faut faire vraiment attention à être conscient en fait que vos horaires d'avion peuvent changer.
La sixième erreur à éviter c'est de ne pas assez tenir compte de la saison.
Alors ça, c'est vraiment incroyable de voir effectivement des gens qui arrivent et qui n'ont aucune idée du climat de la saison dans laquelle ils vont se positionner pour partir. Et ça, c'est majeur pour la définition d'intérêt. Il y a plein d'erreurs qu'on peut faire à cause de ça. Alors des erreurs embêtantes, des erreurs moins embêtantes, mais il y a vraiment des erreurs lourdes.
La première erreur importante, conséquence importante, c'est que, par exemple, à Yosemite, il y a des routes qui sont fermées, notamment le Tioga pass.
C'est-à-dire qu'en hiver, en altitude, il y a de la neige. Et la neige, elle ne disparaît pas le 1er mars. Elle reste aussi longtemps que les températures sont froides en altitude, et l'altitude peut être élevée. C'est ce qui se passe dans le parc de Yosemite, où la vallée du Yosemite est relativement basse en altitude, donc elle reste accessible toute l'année. Mais si on veut sortir par la Sierra Nevada, traverser la Sierra Nevada pour rejoindre ensuite la route qui va traverser la Death Valley pour rejoindre Las Vegas. Eh bien, il y a un col à franchir, c'est le col du Tioga, la sortie est du parc de Yosemite. Ce col est fermé en hiver. Mais quand on dit qu'il est fermé en hiver, c'est qu'il ferme tôt et qu'il ouvre tard et surtout à une date qui n'est pas prévisible. Elle change chaque année en fonction du niveau d'enneigement dans les hauteurs. Donc pour donner des exemples, on dit toujours oui, en général, c'est fin mai, début juin, donc l'ouverture du Tioga pass. Oui, c'est en général. Mais en général, ça ne veut pas dire grand chose. On a pris les dates de réouverture du tioga pass des dix dernières années. Je ne vais même pas chercher sur 100 ans ou quoi que ce soit. Eh bien, je m'aperçois qu'effectivement, en 2014, 2015, 2016, on est sur le 2 mai, le 4 mai ou le 18 mai. Très bien. Mais en 2017, on est au 29 juin, juste avant juillet. En 2023, on est au 22 juillet. Donc là, tous les gens... Alors, c'est un cas exceptionnel, on va dire, ça n'arrive pas tous les ans, mais ça peut arriver. Mais en tout cas, même si on ne tient pas compte de cette variabilité, le nombre de personnes qui arrivent avec des itinéraires qu'ils ont trouvés sur Internet et qui veulent faire en avril, et cet itinéraire traverse le parc de Yosemite, et là, on leur dit, C'est pas possible, votre itinéraire n'est pas faisable. En fait, vous allez rentrer dans le parc, ressortir par là où vous êtes rentré et contourner toute la Sierra Nevada. Donc là, il y a une erreur, c'est que votre itinéraire n'est pas adapté à la saison. Il a été fait pour l'été et vous voulez le faire en avril. Autre exemple, on va rester dans l'ouest et sur la question des saisons. Alors effectivement, on nous dit, il paraît qu'il fait très très chaud en été, c'est terrible, nous on veut le faire au printemps. OK, on peut faire l'Ouest américain en printemps, mais là, pour le coup, il ne faut pas sous-estimer les saisons charnières et la possibilité d'un hiver prolongé, d'un printemps retardé. En avril à Bryce, en avril au Grand Canyon, la dernière fois qu'on est allé au Grand Canyon en avril, on a eu une tempête de neige. bizarre. On a été pris dans la tempête de neige en conduisant, on voyait rien du tout. Et le lendemain matin, quand on est arrivé à Grand Canyon, il y avait presque un mètre de neige. Donc on ne s'attendait pas forcément à ça. Alors, je vous le dis tout de suite, vous pouvez aussi arriver en avril et il fait doux et il n'y a pas un gramme de neige à l'horizon et il fait super beau. Mais on est sur des saisons qui, à cause de l'altitude, peuvent avoir des températures et des conditions climatiques qui sont très différentes les unes des autres. Donc, il faut bien intégrer ça. Les activités aquatiques dans l'ouest, c'est l'été. On ne va pas pouvoir faire tout ce qu'il y a en rivière, les balades aquatiques, le tubing, le kayak, le rafting, tout ça, on ne peut pas le faire au printemps. Donc il va falloir bien faire attention à la saison et bien être conscient des contraintes de la saison dans laquelle on se place. On va donner d'autres exemples. Par exemple, la Floride. Donc, on nous dit souvent, la Floride en été, il fait chaud, humide, c'est insupportable, c'est la saison des pluies, il paraît qu'il faut mieux y aller en hiver. Il n'y a pas de problème, on peut aller en hiver en Floride. Mais il ne faut pas penser qu'on va avoir en hiver des conditions qui ne sont pas celles de la réalité de la Floride en hiver. C'est-à-dire que la Floride en hiver, l'eau est froide. Quand elle est froide, ça dépend, si vous avez l'habitude de vous baigner en Bretagne, vous allez peut-être la trouver correcte. Enfin, vous êtes sous les cocotiers, sable blanc, super machin, etc. Et dans la pointe sud, elle va être à 23-24°C, dans le meilleur des cas, et dès que vous allez remonter, elle repasse à 20-21°C. et 17-18 en remontant un peu plus haut. Ce n'est pas ce à quoi on s'attend forcément. Si on le sait, si on intègre ça et qu'on a bien conscience qu'effectivement, il fera plus chaud qu'à Paris, mais pas des températures tropicales. Oui, ça peut être une bonne option. Et beaucoup de gens vont pour ça, pour cette douceur. Mais on ne va pas retrouver la même chose que ce qu'on aura en été.
Il faut faire également attention aux températures. Par exemple, New York en hiver et en été, ce n'est pas du tout la même chose.
Oui, donc effectivement, New York, c'est hyper agréable aux mi-saisons. En été, il faut intégrer qu'il peut faire chaud, parfois humide. Alors quand on dit très chaud, c'est surtout qu'on est en ville, c'est-à-dire qu'il fait moins chaud qu'en Floride ou moins chaud que dans l'ouest. Sauf que quand on est au milieu de la ville, c'est quand il fait 32 degrés en ville, ce n'est pas comme 32 degrés dans la nature. On n'a pas la même impression. Mais à l'inverse, quand on voit beaucoup de gens qui veulent partir l'hiver, notamment à la période des fêtes, etc. Alors, on ne dit pas que c'est une mauvaise période en tant que telle. C'est une période intéressante.
Mais il faudra ajuster quand même à vos activités.
Voilà, parce que les températures, elles peuvent être excessivement froides. Et voilà, visiter une ville quand c'est glacial. On l'a déjà fait. Il faut venir préparer.
Oui, bien préparer.
Exactement.
Alors, il y a une autre conséquence aussi de la période, c'est en fait les heures de coucher de soleil en hiver.
Oui, ça, on l'oublie aussi. Quand on voyage en été, on a des durées de journée qui sont quand même beaucoup plus longues. Et quand on voyage en hiver, elles sont beaucoup plus courtes.
Notamment à New York.
Par exemple, si on prend l'exemple de New York, si vous voyagez fin juin, début juillet, le soleil se couche à 20h30. Voilà, vous pouvez encore continuer jusqu'à 21h tranquille dans les parcs, c'est sympa. Mais si vous allez à New York fin novembre ou au tout début de l'hiver, 16h30, il fait nuit. Donc si vous ne commencez pas votre journée super tôt, les journées sont super courtes. Et évidemment, quand il fait nuit, les températures baissent encore d'un cran, donc il faut l'intégrer aussi. Donc voilà, sur un séjour, ça fait une différence quand on a une journée qui dure 4 heures de plus de soleil ou 4 heures de moins de soleil. Donc, il faut vraiment adapter son itinéraire à la saison. On peut partir à beaucoup d'endroits en beaucoup de saisons, mais en tout cas, son itinéraire et le choix de ses activités, le choix du timing doit tenir compte de ça.
Donc, c'est vraiment un point important.
Nous arrivons maintenant la septième erreur qui est donc là. Elle se concerne en fait, lorsqu'on essaye d'intégrer des vols internes et qu'on veut faire. L'erreur, ce serait de faire le vol interne d'est en ouest.
Non, d'ouest en est.
Ah oui.
L'erreur, c'est d'ouest en est. Ce qu'il faut faire, c'est est en ouest. En gros, c'est simple. Si vous faites, on va prendre effectivement, par exemple, un Paris-San Francisco, pardon, pas un Paris, un New York-San Francisco. Si vous faites New York-San Francisco, il doit y avoir quatre heures et demie de vol.
Non, un peu plus même.
Mais vous avez un décalage horaire non négligeable entre New York et San Francisco, trois heures de décalage horaire. Et ces trois heures, vous allez les enlever. C'est-à-dire que si vous partez à 17 heures de New York, vous allez arriver à 20h à San Francisco. Alors pour vous, il sera déjà 23h à votre horloge biologique, mais vous allez arriver à cette heure-là. Ça veut dire que si vous calez un vol en tout début de journée ou en fin de journée, vous ne perdez pas votre journée parce que le décalage horaire va vous aider. Mais si vous le faites dans l'autre sens, vous avez toute la durée du vol plus les 3h de décalage horaire. Donc si vous avez 5h de bol plus 3h de décalage, ça veut dire que vous allez arriver 8h après votre départ. C'est-à-dire que si vous partez à 10h, vous arrivez à 18h. Donc ça veut dire que toute votre journée est perdue dans ce transport-là. Et si vous partez le soir, ça veut dire que vous avez un vol de nuit et vous arrivez le lendemain matin. C'est-à-dire que si vous partez à 22h, vous allez arriver à 6h du matin, le lendemain matin. Et là, un vol de nuit, quand c'est à l'intérieur du séjour, c'est compliqué à gérer, parce que c'est en plus un vol de nuit très court. Vous allez dormir trois heures, le temps de monter dans l'avion, de vous endormir, vous allez être réveillé un peu avant l'arrivée, etc. Donc vous allez avoir une nuit ultra courte, mais vous derrière, qu'est-ce que vous faites ? Vous allez perdre une journée, essayer de buller pour rattraper votre nuit perdue, enfin voilà. Donc autant que possible, vaut vraiment mieux faire d'abord... Si vous devez faire l'Est puis l'Ouest, enfin les deux, vaut mieux faire d'abord l'Est et ensuite l'Ouest et avoir ces vols dans le sens Est-Ouest que l'inverse.
En plus, si on fait dans ce sens-là, généralement, ça permet de faire... Parce que souvent, c'est une combinaison New York plus Ouest, par exemple. Et dans ce cas, ça permet de faire la ville en premier. Et ça, c'est vrai que ça veut dire qu'on arrive...
C'est pas plus mal parce qu'on a toute l'énergie du début de séjour pour pouvoir faire les villes. C'est vrai qu'une grosse ville en fin de séjour, c'est un peu plus dur à gérer. Donc ça, ça marche bien. Après, on dit ça, il arrive qu'on ne puisse pas faire autrement. Nous, ça nous est déjà arrivé de le faire dans le sens inverse. On savait les conséquences. On a déjà fait un vol de nuit pour rejoindre la Floride depuis l'Ouest. qu'on a déjà fait. Quand on ne peut pas faire autrement parce qu'il y a une raison objective qui pousse à faire le prix des billets d'avion ou autre, on le fait quand même. Mais en tout cas, il faut bien l'intégrer. On va être beaucoup plus fatigué dans le sens ouest-est que dans le sens est-ouest et on va perdre du temps. Et quand on n'a pas beaucoup de temps, aussi, ça nous arrive de le faire. Mais nous, généralement, on a beaucoup plus de latitude de temps que nos clients. On part souvent en 5, 6, 7 semaines, 8 semaines. Si sur 8 semaines, on gâche une journée pour faire un trajet, ce n'est pas un drame. Si vous partez deux semaines et demie, là, pour le coup, perdre une journée, c'est un problème.
On arrive maintenant à une erreur commise par un certain nombre de personnes qui nous contactent. Notre tâche est de réparer leurs erreurs. À savoir, ils ont pris des billets d'avion, mais ils n'ont pas effectué de recherche sur les hôtels, l'itinéraire qu'ils allaient faire. Et là, ils arrivent devant un mur.
Il ne faut vraiment pas réserver ses billets d'avion sans avoir bouclé ses recherches, c'est-à-dire à savoir ce qu'on va faire sur place, avoir une idée relativement précise de son itinéraire et avoir chiffré tout ça. C'est vraiment un problème quand des gens engagent 4000 euros dans des billets d'avion ou 5000 euros et en fait derrière ils n'ont pas chiffré la réalité de ce que ça va leur coûter. Ou alors des gens qui, vous n'imaginez pas le nombre de personnes qui disent “on vient de prendre des billets pour faire une semaine à New York mais maintenant on est horrifié par le prix des hôtels”. Il serait temps de s'en apercevoir que les hôtels sont chers à New York et qu'ils vont vous coûter plus cher que les billets d'avion.
C'est intéressant ce que tu dis. C'est parce que parfois, vous êtes tenté, les gens sont tentés de prendre des billets pas chers parce qu'il y a une promotion. Donc ça, je peux le comprendre. Mais vraiment, avant de cliquer et de réserver, vérifiez quand même les hôtels. Parce que vraiment, sur New York, c'est vraiment emblématique.
Oui, c'est clair, parce que New York, en fait, si vous allez à la mi-saison, les avions sont plutôt pas chers. Si vous allez à Toussaint, si vous y allez en avril, les avions ne sont pas chers. En revanche, les hôtels sont beaucoup plus chers qu'en été. Alors en été, les avions sont plus chers parce que c'est la saison estivale et que ça desserre tous les États-Unis par les vols avec correspondance. Mais en revanche, les hôtels sont quand même plutôt moins chers. Donc, il faut bien, bien anticiper tout ça et savoir où on va en termes de prix. Donc, on fait son travail jusqu'au bout. On fait ses simulations.
Et même, n'oubliez pas de faire vos simulations pour les activités que vous avez en tête. Parce que souvent quand même, les gens nous disent, moi, je vais faire 2-3 parcs d'attractions. Et en fait, ils n'ont jamais regardé le prix d'une entrée de parc.
Oui, donc on va bloquer un certain nombre de journées dans l'itinéraire. Et puis, quand c'est le moment de réserver, là, on dit ah ouais, c'est ce prix là. Ça fait quand même, on va en avoir pour 700 euros la journée de parc. C'est quand même hyper cher. Evidemment que c'est super cher, mais du coup, ça fallait peut-être réfléchir avant. Nous, on commence toujours par des simulations budgétaires pour savoir ça, mais c'est vrai qu'on voit des gens qui n'anticipent pas et qui mettent la charrue avant les bœufs et qui se lancent dans la préparation et dans l'achat surtout, et en bloquant des billets d'avion. Ou le reste, oui, ou même prendre des billets d'avion et s'apercevoir que sur la combinaison, on n'arrive pas à trouver de voiture, de location. Dans certaines combinaisons, c'est compliqué à certaines dates ou certains types de voitures.
Oui, surtout aussi certains types de voitures. Si vous êtes nombreux, si vous êtes six personnes ou si vous êtes cinq avec beaucoup de bagages. Là, dans ces cas-là, il y a des catégories de voitures qu'on ne trouve pas dans tous les lieux de location.
Donc nous, avant de prendre l'avion, on vérifie qu'on a bien les voitures qu'il faut. Donc voilà, ne pas mettre la charrue avant les bœufs.
Nous arrivons maintenant à la neuvième erreur à ne pas commettre pour faire votre itinéraire. Alors là, elle est vraiment quand même très, très importante. En fait, c'est qu'il faut souvent les gens prennent en considération les conseils des amis ou des conseils trouvés sur Internet, mais comme argent comptant. Sans aucun recul.
Sans aucun recul, exactement. Alors, ce n'est pas pour dire que ce n'est pas intéressant le conseil et l'expérience d'un ami. Si quelqu'un vous raconte quelque chose, il faut l'entendre. Il faut l'écouter, bien sûr. S'il vous dit j'ai été à tel parc, c'est exceptionnel. Moi, c'était vraiment le plus beau parc que j'ai jamais fait. C'est vraiment très, très beau. Ça, c'est un point intéressant. S'il vous dit je suis monté en haut de l'Empire State Building, j'ai trouvé ça une expérience vraiment chouette, c'est intéressant. On ne dit pas que c'est inintéressant. En revanche, ce n'est pas un conseil, un retour d'expérience. Ce n'est pas un...
Il ne faut pas que ça devienne un incontournable pour vous, c'est ça ?
Oui, c'est-à-dire qu'en fait, la vraie question à se poser, c'est, OK, il a eu une très bonne expérience. Ça, c'est une réalité. Mais pour autant, est-ce qu'il a, lui, le recul pour pouvoir comparer ça avec le reste ?
Avec d'autres expériences.
Si lui, il dit, tu ne peux pas aller dans l'Ouest sans avoir vu ça, il le dit par rapport à ce que, lui, il a vu d'autres. Mais qu'est-ce que ça veut dire par rapport à l'ensemble de ce qu'il y a dans l'Ouest ? Ça ne veut pas dire forcément grand-chose. On va reprendre l'exemple de... Si tu vas à New York, il faut monter en haut de l'Empire State Building, c'est vraiment incroyable. OK, c'est très très bien. Mais la personne qui vous dit ça, a-t-elle déjà été en haut du World Trade Center, du Summit World Vanderbilt ? de The Edge et du Top of the Rock. Il y a cinq observatoires à New York. La seule personne qui pourra vous dire vraiment c'est cet observatoire là qu'il faut faire plutôt qu'un autre, c'est quelqu'un qui a fait les cinq. Donc nous on a fait les cinq. Alors après un avis reste subjectif, mais au moins il est subjectif. basé sur des données réelles d'avoir testé les cinq. La plupart des gens qui vont vous dire “il faut faire tel observatoire”, ils n'en ont fait qu'un, peut-être ils en ont fait deux, mais ils n'ont pas fait les cinq. C'est vrai dans l'ouest américain quand on vous dit tel parc c'est incontournable, je dis oui tel canyon il faut le faire, mais il y en a d'autres des canyons, je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire. Mais après, il faut regarder l'itinéraire et qu'est-ce qu'on a d'autre qu'on peut mettre. Et ça, c'est souvent assez compliqué parce qu'effectivement, je comprends que les gens veulent... Oui, on m'a dit ça, on m'a dit ça, on m'a dit ça, mais prenez-le pour ce que c'est, c'est-à-dire des comptes rendus d'expérience intéressants, mais qui ne sont pas fondés sur une expérience de l'intégralité de ce qui est possible de faire ou d'aller.
Voilà, il faut le prendre comme des options. Et après, effectivement, mais pas comme des incontournables pour moi.
Et en fait, on arrive à la dernière erreur à éviter. En fait, ce serait de voyager pour autrui et non pour soi.
C'est quelque chose qu'on voit malheureusement assez souvent et j'ai envie de dire un petit peu de plus en plus. C'est des gens qui construisent leur itinéraire par rapport au regard des autres. Alors ça, ça nous sidère un petit peu. Je vais le dire. Et effectivement, on a des remarques. Alors, il y a des gens qui se l'avouent. Il y a des gens qui ne se l'avouent pas, mais on le devine. Mais des fois, on a des remarques: “Je ne pourrais pas revenir, Je ne me vois pas de rentrer et de parler de mon voyage à mes collègues et de dire que je n'ai pas fait telle chose”. Je ne sais pas, vous ne voyagez pas pour pouvoir le raconter à vos collègues. Vous voyagez pour l'expérience que vous allez vivre vous. Après, qu'on veuille la partager avec les autres parce qu'on a adoré ou parce que ceci. Bien sûr, on partage toutes nos expériences. Mais enfin, on adore partager nos expériences, mais ce n'est pas pour ça qu'on voyage. On voyage pour nous. Et là, vraiment, quand on commence à vivre des choses, à lister des choses uniquement parce que c'est à faire et parce que les autres s'attendent à ce que vous les ayez faites, alors que les autres, ça peut être vos amis. Mais maintenant, c'est le monde entier, puisque maintenant, avec les réseaux sociaux, les gens sont censés poster tous la même chose. C'est des histoires, des points de vue instagrammables. Alors, OK, on peut multiplier les photos instagrammables, mais c'est en fait... Nous, on a du mal à comprendre. Le principe, c'est d'aller au même endroit que les autres pour prendre la même photo qu'eux, pour pouvoir la poster en disant ça, c'est la mienne. Et oui, c'est la même photo que toutes les autres personnes qui ont été. Et c'est pour ça que je la poste, parce que c'est la même. Je ne pose pas une photo parce que moi, j'ai une photo différente des autres. Je poste une photo parce que j'ai la même photo que tout le monde. Alors ça, c'est vrai que... Et donc, l'influence des réseaux sociaux et le fait que les gens regardent beaucoup de vidéos, de shorts, de clichés sur Instagram, etc. Ça les pousse ensuite à essayer de construire leur voyage par rapport à ça, que ça les aide à découvrir des choses intéressantes qu'ils ont envie de voir. C'est une chose, mais pas parce que derrière, ils vont constituer dans leur itinéraire le stock de photos qu'ils pourront reposter sur les réseaux sociaux au retour.
Oui, et moi, je vois vraiment une conséquence de ça, c'est que souvent quand même, les gens, quand ils ont ça en tête, en fait, ils ne font qu'un seul voyage dans le pays et ils font le voyage. Ils ont vu ce que tout le monde a vu. Effectivement, ils ont pris des photos et voilà, ils ont fait, ils ont répondu à toute la checklist. Mais en fait, nous, ce qu'on dit, Si vous suivez vraiment nos conseils, c'est-à-dire que vous vous écoutez, que vous regardez ce qui vous parle, que vous faites une liste de ce qui vraiment vous fait envie et qu'après vous profitez sur place, on peut vous assurer avec Silvère que quand vous reviendrez, ce n'est pas juste une checklist que vous aurez faite, vous aurez envie d'y retourner. C'est vraiment ça l'idée. C'est que vous avez envie d'y retourner parce que d'une part, effectivement, le pays vous a plu, mais c'est surtout que vous avez aimé ce que vous avez fait sur place. Vous avez eu vraiment de très belles expériences.
C'est ce qu'on vit qui compte. Un voyage, c'est quelque chose qui se vit. Ce n'est pas quelque chose qui se photographie. Alors, on peut photographier pour avoir des souvenirs, mais vraiment, la partie importante du voyage, c'est ce qu'on y aura vécu.
De fait, on ne dit pas qu'il ne faut pas prendre de photos. Moi, je pense que je reviens avec quatre ou cinq mille photos par voyage. Je ne vais pas vous dire ça, mais vraiment, vraiment faites attention aux étapes que vous choisissez et au lieu que vous désirez voir.
Oui, et d'ailleurs c'est vrai sur place aussi. Ok, c'est bien de prendre des photos, mais n'oubliez pas que vous n'êtes pas là pour prendre des photos. Vous prenez des photos pour documenter l'expérience que vous vivez, mais vous n'êtes pas là pour prendre des photos. C'est-à-dire qu'à un moment donné, oubliez un peu votre appareil photo et vivez l'instant présent, vivez ce plongeon dans la cascade incroyable, vivez cette randonnée de fou, vivez cette sortie en kayak, vivez cette descente de rivière sur bouée d'exploration de canyon avec vos enfants.
Faites le plein d'émotions, de souvenirs partagés avec les autres membres de votre famille ou de votre groupe. Et c'est ça qu'il faut ramener d'un voyage.
Alors là, je pense que maintenant, ça y est, vous avez tout pour pouvoir élaborer un bon circuit pour votre futur voyage aux Etats-Unis. Et on vous dit à très bientôt.
Voilà. Et si vous avez des doutes, encore des questions, n'hésitez pas à faire appel à nous. Tous ces écueils, comme vous l'avez vu, on les connaît et donc on sait les éviter quand on construit des séjours et des itinéraires pour nos clients dans le cadre de nos coachings ou bien dans le cadre des carnets de route que vous trouvez sur le blog.
A très bientôt !
A bientôt !
Nous espérons que vous avez passé un excellent moment à l'écoute du podcast Voyager aux Etats-Unis.
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On vous dit à très très bientôt pour encore plus de soleil et de voyage au prochain épisode de Voyager aux Etats-Unis, le podcast.
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