Bonjour, nous sommes Sandrine et Silvère du blog Voyager-Aux-États-Unis.com. Après près de 30 ans passés sur les routes américaines avec nos quatre enfants et près de 15 ans à accompagner des voyageurs dans la préparation de leur périple aux USA, nous voici à partager avec vous notre expérience et surtout notre passion des États-Unis.
Alors, c’est parti, laissez-nous vous faire voyager aux États-Unis !
Bonjour, bienvenue dans ce nouvel épisode de Voyager Aux États-Unis, le podcast.
Bonjour !
Alors aujourd’hui, Silvère, nous avons décidé d’emmener nos auditeurs à travers nos voyages exploratoires. Je m’explique : nous sommes partis en mai dernier faire un voyage exploratoire de 10 jours en Floride tous les deux, et nous partons demain pour un road trip estival de 31 jours avec nos jumelles pour une boucle depuis Chicago. Ce sont donc bien deux voyages aux États-Unis, mais il y a une différence entre ces deux périples, que ce soit dans leur objectif, leur préparation ou sur place.
Donc, Silvère, es-tu prêt à replonger dans les coulisses de nos voyages exploratoires ?
— Sans problème !
— OK, alors c’est parti !
Tout d’abord, Silvère, j’aimerais que tu expliques pourquoi nous faisons des voyages exploratoires. Pourquoi et qu’est-ce que nous appelons voyages exploratoires ?
Il faut vraiment voir que nous avons démarré le voyage aux États-Unis comme tout le monde : des voyages normaux où nous partions pour notre propre plaisir explorer différentes régions avec plus ou moins de préparation, mais toujours orientés sur ce que nous avions envie de voir, de faire, etc. En fait, notre façon de voyager a commencé à évoluer progressivement lorsque nous avons démarré le blog et que nous alimentions ce blog en informations. Puis, progressivement, une activité professionnelle s’est greffée sur le blog : l’écriture de circuits, de carnets de route et le coaching, donc l’accompagnement de voyageurs aux États-Unis. Au fur et à mesure que nous développions cette activité, certes, nous avions une connaissance assez approfondie du voyage aux États-Unis – nous voyagions depuis très longtemps et avions fait beaucoup de voyages aux États-Unis – mais plus nous le faisions, plus nous sentions qu’il y avait des manques, des choses que nous n’avions pas forcément testées, des régions que nous connaissions moins bien que d’autres, etc. Et nous avions vu aussi que nous étions beaucoup plus convaincants quand nous avions fait les choses nous-mêmes. Bien sûr, quand nous proposions des choses que nous avions vraiment testées, une balade que nous avions faite exactement.
Du coup, nous avons commencé à modifier notre façon de voyager. Lorsque nous faisions de nouveaux voyages, nous avions toujours dans un coin de la tête que les informations que nous récoltions et tout ce que nous voyions pouvaient alimenter cette activité qui était alors naissante. D’ailleurs, nous demandions toujours aux enfants, à chaque fois, à la fin d’une activité ou d’une journée, de valider ou non pour les clients. C’était la question récurrente. Et au fur et à mesure, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un certain nombre d’informations ou de choses que nous avions du mal à caser dans nos voyages habituels. Nous nous sommes alors posé la question de faire des voyages que nous appellerions voyages exploratoires, spécifiquement dédiés à récolter des informations pour enrichir notre activité professionnelle, qui devenait de plus en plus importante sur Voyager-Aux-États-Unis.com.
Donc, nous avons eu ce premier voyage exploratoire à New York. New York, que nous connaissions déjà très bien, ce n’était pas que nous avions besoin de plus d’informations sur New York, mais en fait, nous avions élaboré nos premiers circuits de découverte de la ville, et nous avons ressenti le besoin d’aller tester sur place, de vérifier la longueur, le rythme, certaines adresses que nous proposions, d’aller goûter, etc. Donc, nous sommes partis sur très peu de jours, 4-5 jours, et pendant ces 4-5 jours, nous n’avons fait que tester nos adresses. Nous avons fait beaucoup de marche, nous avons tout testé, nous sommes revenus et nous avions noté plein d’informations. Ce voyage nous a permis d’améliorer, de perfectionner nos circuits, de choisir entre certaines adresses et d’autres. D’ailleurs, pour New York, nous avons fait un deuxième voyage exploratoire où, justement, nous essayions de proposer de nouveaux circuits, et nous en parlerons un peu plus après.
Surtout, le deuxième voyage exploratoire était post-COVID, et du coup, nous voulions revérifier l’état de la ville, l’ambiance, les adresses, et tout retester. Ensuite, nous en avons fait d’autres. Nous en avons fait un en Floride en mars. Nous avions aussi tenté le camping, nous voulions tester le camping en Floride, ce que nous ne pouvons pas faire en été, car nous partons toujours avec les enfants en été. Du coup, nous ne pouvions pas voir si c’était bien de camper en Floride. Nous voulions tester de nouvelles activités, une autre saison, donc nous avions fait ce petit voyage totalement dédié. Puis, l’année suivante, nous avions décidé, l’hiver, d’aller en Californie, faire la côte californienne. Oui, nous avions justement à tester nos circuits de San Francisco, de Los Angeles et de Las Vegas, je crois, et puis nous voulions aussi valider la Californie en cette saison, que nous ne connaissions pas. Nous connaissions la Californie au printemps ou en été, et donc nous voulions regarder ce qui était faisable et intéressant à faire ou pas.
Effectivement, quand tu parles de deux voyages exploratoires, il y avait la côte californienne et l’autre, quand tu parles de Las Vegas et San Francisco, oui, c’était quand nous avions fait le Grand Canyon en plus. Mais nous avions testé, tu as raison, les circuits sur Las Vegas, et nous avions remis à jour celui de San Francisco. Nous avons aussi fait une partie d’un voyage exploratoire en pays Amish. Oui, nous avons fait toute la Pennsylvanie, en fait, toute la région entre New York et Washington, en passant surtout par Philadelphie, Lancaster, Harrisburg, etc. En fait, nous voulions voir si nous pouvions étendre, pour des gens qui faisaient New York, sur le bas de la région nord-est. Nous connaissions déjà Boston, les régions du nord, et du coup, nous avons fait ce voyage exploratoire.
Il y a un voyage qui est entre deux, en fait, c’est l’entre-deux : notre voyage estival de l’été dernier à Hawaï. C’était en fait notre voyage classique de l’été en famille, mais c’était aussi un voyage exploratoire, c’est vrai ?
— Oui, puisque c’était une région que, pour le coup, nous ne connaissions pas du tout, dans laquelle nous nous disions à l’époque que probablement nous ne retournerions jamais. Donc, nous voulions vraiment en profiter pour que ce soit un vrai voyage exploratoire, mais aussi un voyage de découverte et de plaisir, parce que nous découvrions cette nouvelle destination. C’était donc un voyage un peu entre les deux.
— Bon, finalement, nous y retournerons. La question est : quand ? Nous ne sommes pas encore d’accord.
— Mais si, nous sommes d’accord : bientôt !
Enfin, le tout dernier voyage exploratoire, c’était en mai dernier en Floride. C’est un voyage exploratoire que nous avons décidé de faire justement lorsque nous sommes revenus d’Hawaï. Nous avons senti que ça faisait longtemps que nous n’étions pas allés en Floride, en tout cas dans la péninsule de Floride. Nous étions allés dans la Panhandle de Floride l’été précédent, quand nous avions fait le Texas et la Louisiane, mais la péninsule de Floride, région que nous connaissons très, très, très bien, ça faisait vraiment longtemps que nous n’y étions pas allés. Donc, nous voulions reprendre le poul et surtout comparer avec Hawaï, qui était encore tout frais pour nous, tester de nouvelles choses, tester des réaménagements de circuits. Il y avait beaucoup de choses à voir. Nous sommes partis dix jours en mai, ce qui nous a permis aussi de tester une autre saison intermédiaire entre mars, que nous connaissons, et l’été, que nous connaissions bien. Voilà, c’était l’objet de ce séjour, qui a été très réussi.
Mais pour terminer, on peut quand même dire qu’il y a des différences entre les voyages classiques et les voyages exploratoires, mais de plus en plus, il y a quand même une partie exploratoire dans nos voyages classiques.
— Tout à fait. Quand nous partons en famille, en été, aujourd’hui, en fait, nous ne pouvons plus faire sans avoir une part exploratoire. C’est-à-dire une part du voyage qui est quand même orientée. En fait, nous profitons, nous ne choisissons pas forcément les régions par rapport à ce dont nous avons besoin pour notre activité professionnelle, mais une fois que nous sommes dans la région, eh bien, nous allons faire telle activité que nous n’aurions pas faite forcément si c’était juste pour nous, tel événement, tel détour ou tel test. Il va y avoir une dimension exploratoire, même si le voyage reste sur un rythme qui n’est pas celui que nous allons vous décrire après.
Par exemple, cet été, quand nous partirons, nous avons prévu trois jours dans la région en dessous de Washington, dans la région de Richmond, de Norfolk, où là, nous avons trois jours pour tester de nombreux villages historiques. Normalement, dans un voyage classique, on met une visite, et là, nous en avons trois. Pourquoi trois ? Parce que, effectivement, nous voulons les tester pour nos clients et dire : « C’est celui-ci qu’il faut faire. » Nous voulons pouvoir donner une information de première main sur ce que nous conseillons de faire, parce que, évidemment, tout le monde ne va pas tous les faire, il y a trop de choses, mais il y a du choix. Donc, nous voulons être à même de donner un avis éclairé, parce que nous aurions tout fait exactement, comme à New York, par exemple. Si nous vous proposons un observatoire plutôt qu’un autre en haut d’un building, c’est parce qu’il y en a cinq, nous les avons testés, et généralement, vous n’aurez pas le temps de faire les cinq. Il n’y a pas forcément l’envie ni peut-être l’argent non plus. En fait, personne ne fait les cinq, sauf quelqu’un qui voudrait vraiment les comparer. L’objet de nos voyages exploratoires, typiquement, c’est de faire les cinq pour pouvoir donner un avis vraiment précis.
Oui, parce que ce que nous avons vu aussi, Silvère, c’est que quand nous conseillons les clients, nous arrivons beaucoup plus à les convaincre par rapport à une balade ou une activité quand nous l’avons faite, que quand nous ne l’avons pas testée. Quand nous les proposons et que nous savons qu’elles seront bien, mais quand même, quand nous l’avons vécue, a priori, notre enthousiasme est beaucoup plus éloquent. C’est clair que ce n’est pas la même chose, d’où l’objet de ces voyages spécifiques. D’ailleurs, quand nous disons que notre façon de voyager a évolué, maintenant, c’est même en dehors des voyages aux États-Unis, parce que nous nous disons que les voyages aux États-Unis ont toujours une relation avec notre activité professionnelle. Mais maintenant, même quand nous voyageons en dehors des États-Unis, dans des endroits que nous ne proposerons probablement jamais à des clients – on ne sait jamais, mais bon –, eh bien, nous nous retrouvons à préparer d’une part, mais aussi, une fois sur place, nous nous retrouvons à avoir des réflexes que nous ne devrions pas avoir, parce que ça n’a aucun sens.
Quand nous sommes allés rejoindre ma fille pour quelques jours à Hong Kong, quand elle faisait ses études à la fin de l’automne dernier, effectivement, plusieurs fois, nous étions là, et nous avions du mal à trouver. Puis, après, nous disions : « Oui, donc en fait, il faut prendre l’escalier, on descend au troisième sous-sol, et là, on peut trouver, etc. » Enfin, vraiment, noter ça, c’est important à dire pour les clients. Et après, nous nous disions tout de suite : « À Hong Kong, nous n’envoyons personne, nous n’avons pas besoin de noter ça, il n’y a pas d’intérêt. » Et même quand nous commandions dans les restaurants, nous regardions la carte, je disais : « Je serais bien tenté par ça, mais je pense que c’est plus intéressant que je teste ça, ça aura plus de diversité et de choix pour le client, parce que ça, j’ai déjà goûté. » Il n’y a pas de clients, nous n’envoyons personne ici, prends ce que tu veux, nous sommes en vacances ! Mais non, nous n’arrivons pas, c’est juste impossible, nous sommes programmés pour récolter de l’information pour alimenter de futurs circuits, pour comparer, effectivement, même quand ce n’est pas le cas.
Revenons juste un petit peu à Hawaï, qui était à la fois notre séjour familial aux États-Unis l’été dernier, mais aussi un voyage exploratoire. Là, nous avions justement essayé, nous avions mis deux semaines pleines à Oahu, à Honolulu, effectivement, pour rester. Nous nous sommes dit : « Nos clients, généralement, ils y restent une semaine, donc nous, nous allons rester deux semaines, comme ça, nous allons tester encore plus d’activités, et nous pourrons faire le tri pour leur proposer une semaine. » Nous voulions avoir du choix pour pouvoir proposer ce qui nous semblerait le mieux. Sauf qu’au bout de 15 jours, nous nous sommes aperçus que c’étaient les premiers 15 jours de nos vacances, rien du tout, toutes les journées étaient top. Heureusement que, dans les îles suivantes, nous avons eu des choses encore mieux, qui nous ont permis de dire : « OK, où est-ce que c’était top, telle activité ? Mais elle est tellement mieux dans l’île d’après qu’on peut la retirer. »
Donc, pour conclure, je te propose, Silvère, de revenir justement aux objectifs de ces voyages exploratoires.
Moi, le premier objectif que je vois, c’est qu’en fait, nous pouvons tester plusieurs saisons. Parce qu’en fait, l’essentiel de nos clients part l’été, c’est pour des raisons scolaires, mais nous avons quand même certaines personnes qui partent en automne, à Noël. Donc, c’est important, effectivement, de savoir sur place comment ça se passe, parce qu’il y a quand même des modifications à faire, ce ne sont pas les mêmes voyages. Comme nos séjours principaux, les séjours que nous faisons en famille, qui sont des séjours de longue durée, vont généralement entre 4 et 8 semaines, parfois un peu plus, l’été, pour des raisons logiques de vacances scolaires, eh bien, effectivement, il y a des régions que nous ne connaissons pas ou que nous connaissons très mal à d’autres saisons. Du coup, ces voyages exploratoires, nous les faisons en saison décalée, et ça nous permet de tester quel va être l’impact des conditions climatiques, de la température de l’eau en Floride, de ce qu’on peut faire en Californie à telle ou telle saison. Et ça, c’est important. La durée des journées aussi : par exemple, en été, les journées sont longues, en hiver, les journées sont plus courtes.
Si vous allez à New York en hiver, effectivement, vos journées seront réduites pour les circuits. Dans les saisons plus hivernales, les activités aquatiques sont également beaucoup plus réduites. Donc, qu’est-ce qu’on va avoir comme alternatives que nous allons pouvoir proposer ? Il y a aussi, en termes de pression touristique, ce n’est pas la même. Effectivement, en été, il y a beaucoup, beaucoup de touristes, et après, dans d’autres saisons, peut-être qu’il y a une raison pour laquelle la pression touristique est moindre, mais on peut voyager de manière plus agréable. Ça peut être aussi l’inverse : en Floride, c’est plutôt l’inverse, la pression touristique est moins forte en été, et du coup, c’est important pour nous de mesurer ce que c’est qu’une saison avec plus de monde, pour voir ce qui est possible de faire et de ne pas faire.
Alors, tu as parlé des activités qui étaient différentes, mais il y a aussi des événements qui sont différents.
Effectivement, si on veut assister à un match de hockey sur glace, eh bien, dans ce cas-là, ce sera impossible en été.
— Oui, en été, il y a assez peu de sports, à part le baseball. Toutes les autres saisons régulières sont interrompues. Donc, si on veut des matchs de basket NBA, des matchs de hockey, des matchs de football américain, grosso modo, ça redémarre entre septembre et octobre, et ça s’arrête quelque part entre février et mars. Du coup, quand nous ne partons que l’été, il y a plein de choses que nous ne pouvons pas tester, pas voir, pas expérimenter. Ces voyages exploratoires sont souvent pour nous l’occasion d’aller tester des événements que nous n’aurions pas forcément en été.
Donc, on a parlé du fait que ces voyages exploratoires nous permettent de tester différentes saisons. Ils nous permettent aussi, on en a parlé un tout petit peu dans l’introduction, d’explorer de nouvelles zones géographiques.
— Oui, il y a des zones que nous allons avoir du mal à faire en été pour plein de raisons avec les enfants. Du coup, nous pouvons profiter d’un voyage exploratoire pour aller étendre certaines zones. C’est ce que nous avions fait, par exemple, lors du voyage que nous avons évoqué tout à l’heure en Pennsylvanie. Cette volonté de se dire : « OK, les gens vont à New York, mais depuis New York, est-ce qu’ils peuvent faire autre chose ? » Alors, nous connaissions un peu plus vers le nord, nous connaissions Boston, les White Mountains, et tout ce qui se trouve au nord de New York. Nous connaissions Washington, il y a très, très longtemps, donc nous voulions le refaire et puis voir comment nous pouvions enchaîner tout ça. Là, nous avions fait ce petit périple entre New York et Washington, en passant par la Pennsylvanie, Lancaster, Philadelphie, tester cette ville, est-ce qu’il y a une différence forte avec New York et Washington, est-ce que ça présente un intérêt par rapport à Boston ? Nous voulions tester l’intérêt historique de Philadelphie par rapport à Boston. Nous n’avons pas été déçus. Et nous voulions aussi tester l’authenticité du pays Amish, parce que c’est vrai que nous avions l’image qu’on voit un peu partout du pays Amish, mais nous voulions savoir : est-ce que vraiment le pays Amish est Amish ? Voilà, et ça, typiquement, c’est quelque chose qu’on ne peut pas faire à distance. Il n’y a qu’en allant sur place qu’on peut se rendre compte : est-ce que c’est ultra-touristique et il n’y a vraiment plus aucune authenticité, est-ce que c’est Disneyland ? La réalité, c’est qu’on découvre que c’est les deux, c’est-à-dire que c’est vraiment ultra-touristique, mais en réalité, l’authenticité demeure. Les gens sont vraiment là, ils sont vraiment chez eux, ils vivent comme ça, et il y a une sorte de mélange des genres assez étonnant, mais qui fonctionne et qui fait que la région est assez agréable à visiter.
En fait, aussi, quand nous voulons tester une nouvelle destination, nous nous posons toujours la question de ce qu’elle apporte par rapport aux destinations que nous proposons déjà. Parce qu’il ne faut pas oublier que les périples de nos clients, et les nôtres aussi, sont en temps limité. Même s’ils peuvent paraître longs, même si c’est deux mois, souvent c’est plus de deux semaines, il faut toujours, si on choisit une destination, mettre une croix sur une autre. Du coup, il y a toujours une décision à prendre. Donc, il se pose toujours la question de : qu’est-ce qu’elle apporte, cette nouvelle destination, et à quoi on la compare ?
Ça, c’est effectivement tout à fait important pour nous. C’est exactement la même chose au niveau des régions que ce que j’ai décrit au niveau des observatoires de New York. On peut parler des observatoires et en conseiller un parce que nous avons fait les cinq, et donc nous pouvons comparer les cinq. Eh bien, nous, c’est pareil pour les régions. Nous pouvons conseiller plutôt la Pennsylvanie que le Massachusetts, ou plutôt celle-là que celle-là, parce que nous avons fait les deux, les trois, les quatre, les cinq. Donc, nous avons cette capacité à les comparer entre elles, et nous pouvons dire : « OK, c’est bien, mais à choisir entre les deux, celle-ci est quand même plus intéressante, ou pour un premier voyage, ou pour un second voyage. »
De la même façon, le dernier voyage exploratoire en Floride, que nous connaissions bien déjà, mais que nous avons fait après Hawaï, nous a permis de savoir : est-ce que, effectivement, quelle est la différence entre Hawaï et la Floride ? Oui, nous nous posions réellement la question de savoir si, une fois que nous étions sortis d’Hawaï, nous étions tellement bluffés que nous nous sommes dit : « Est-ce qu’on peut retourner en Floride et trouver ça bien quand même ? » Parce que nous avons adoré la Floride avant. Voilà, c’est une région que nous adorons, mais Hawaï était tellement fou que nous nous sommes posés des questions. Du coup, nous avons pu répondre à cette question en y allant, et ce sera l’objet d’un prochain podcast.
Il y a aussi l’idée que nous allons approfondir des lieux que nous connaissons déjà bien, mais donc, justement, nous allons y retourner. En fait, le problème, dans des lieux que nous connaissons bien, quand nous y allons en été, nous avons envie de refaire des choses que nous adorons, et du coup, ça nous prend du temps. Dans les voyages exploratoires, nous nous interdisons de refaire des choses que nous avons déjà faites. Nous ne faisons que du nouveau, normalement. Nous ne testons pas des choses que nous aimons bien. Silvère, à un moment donné, il faut bien se raisonner.
Mais donc, par exemple, effectivement, quand nous sommes retournés en Floride sur 10 jours, grosso modo, nous n’avons fait aucune sortie en kayak que nous avions déjà faite. Nous avons fait que de nouvelles sorties en kayak. Ce voyage exploratoire était très thématisé, nous avons fait beaucoup de kayak. Ça faisait partie des choses que nous voulions tester, des nouvelles options complémentaires. Nous en avons trouvé des exceptionnelles. En fait, elles étaient toutes très bien, mais il y a quand même des petites gradations ou des différences qui font que nous pouvons conseiller plutôt les unes que les autres. Du coup, nous allons tester beaucoup de choses identiques sur le papier pour pouvoir, nous, ensuite, ajuster et proposer aux gens ce qui est le mieux pour nous. Et après, effectivement, nous regarderons par rapport à la localisation, par rapport à l’itinéraire des clients : est-ce que l’accès est facile ou pas ? Est-ce qu’on peut facilement l’intégrer ? Les types de paysages, est-ce que la flore que nous allons découvrir sera intéressante par rapport aux autres balades ? Est-ce que la faune, est-ce que nous allons réussir à rencontrer la faune ?
Ça, nous aimons bien, Silvère, effectivement, rencontrer lors des voyages.
Et aussi, nous regardons le niveau de difficulté : est-ce que c’est du kayak ou une balade facile? Et enfin, le prix, parce que ça, c’est aussi important.
Alors, Silvère, maintenant, une fois que nous avons réussi à trouver de nouvelles balades, d’autres activités à faire, il y a quand même un constat qui est là : c’est que, en fait, nous avons encore plus maintenant de propositions à faire à nos clients. Et il faut dire que nous sommes un peu frustrés.
C’est compliqué, parce que c’est vrai que nous avons de plus en plus de choses à proposer, les gens n’ont pas un temps illimité. Donc, nous essayons de proposer ce qui nous paraît le mieux. Alors, c’est vrai que, des fois, c’est frustrant, parce qu’il y a des choses que nous voudrions proposer, que nous ne pouvons pas proposer. Et il y a aussi la frustration qui provient du fait que nous avons ce problème avec les clients qui ne veulent absolument pas de répétition. Par exemple, effectivement, ils ne voudraient pas faire plusieurs plages en allant en Floride.
— Ça, ça arrive rarement quand même, les gens acceptent de faire plusieurs plages de temps en temps.
— Oui, mais il y a certains qui, dans ce cas-là, effectivement, nous leur expliquons à chaque fois que ce sont des plages différentes, et c’est ce que nous faisons.
Mais les gens ont cette habitude d’aller dans un séjour à la plage, ils vont aller à la plage tous les jours, ça ne les choque pas.
En revanche, quand nous proposons de faire du kayak et, deux jours après, de refaire du kayak, là, ils disent : « On en a déjà fait », ou du tubing, et ils disent : « Mais on en a déjà fait. » Et là, nous leur disons : « Oui, on en a déjà fait, mais ce n’est pas le même endroit, ce n’est pas la même balade, ce n’est pas la même randonnée. » C’est-à-dire que, quand nous faisons des randonnées dans les parcs dans l’ouest américain ou des plages en Floride, les gens acceptent l’idée d’en faire plusieurs fois d’affilée. Mais quand nous parlons d’une activité comme une exploration en kayak ou une descente en tubing, les gens se disent : « C’est une activité, et on la fait une fois dans son séjour. » Alors qu’en fait, non, ce n’est pas une activité, c’est une manière d’explorer.
— Exactement, c’est une manière d’aller explorer un territoire, un lieu, une rivière, etc. Donc, on la fait en kayak comme on pourrait la faire autrement, mais c’est le kayak qui est le plus approprié. Donc, oui, nous allons proposer plusieurs fois, des fois, plusieurs fois du kayak. Et c’est vrai qu’il y a certaines personnes qui ne voudront pas, parce qu’ils auront l’impression de faire la même chose. C’est dommage, mais bon, c’est leur choix aussi.
-Ces voyages exploratoires, il faut dire que ça a quand même un grand intérêt pour nous : c’est que nous arrivons à partir à moindre coût par rapport aux voyages en famille.
— C’est sûr, c’est souvent hors saison, et nous partons à deux au lieu de partir à quatre ou à six, ce n’est pas du tout la même chose, tout de suite, pas du tout les mêmes volumes d’argent. Donc, c’est vrai que, quand nous avons un besoin d’aller chercher de l’information, entre y aller tous ensemble en été pour un voyage qui va coûter deux ou trois fois plus cher, ou y aller sur dix jours de manière compacte à deux, c’est vrai que ça nous permet de nous occuper de cette récolte d’information à moindre coût, et ça, ce n’est pas négligeable.
Notamment, c’est lors d’un voyage exploratoire en Floride que nous avons testé la balade à cheval, et d’ailleurs, qu’après, nous avons refaite quand nous sommes repartis en Floride avec les enfants. Les activités très chères, c’est vrai que nous avions tendance à les mettre, notamment, sur des séjours où nous sommes que deux, parce que, du coup, ça coûte nettement moins cher. Mais c’est vrai qu’il arrive que nous découvrions des activités tellement bien que, finalement, nous y retournons lors d’un voyage suivant avec les enfants pour leur faire profiter de ces découvertes.
Alors, ce qu’il faut dire aussi, ce que nous permettent ces voyages exploratoires, c’est d’avoir un rythme beaucoup plus intense à deux et sur une période plus courte.
— Oui, les deux sont vrais. Quand nous sommes deux, nous allons plus vite, nous sommes prêts plus vite, nous sommes orientés là-dessus, etc. Du coup, nous pouvons faire beaucoup plus de choses dans une journée. Mais aussi, comme nous savons que nous ne sommes pas sur un voyage de 8 semaines, nous allons pouvoir augmenter l’intensité de chaque journée pour faire le maximum de choses. Nous ne pourrions pas tenir ce rythme-là sur 4 semaines. Souvent, nous le sentons à la fin des 10 jours du voyage exploratoire, nous nous disons : « Là, il est temps, parce que, en fait, nous sommes sur les rotules. » Nous avons énormément profité, mais voilà, c’est très, très intense. Mais du coup, ça a cet avantage-là.
Un des objectifs aussi de nos voyages exploratoires, c’est de valider des options et des circuits que nous avons élaborés à partir de Paris.
— Oui, c’est important, parce que nous allons en reparler, nous faisons beaucoup de préparation en amont, mais nous avons besoin du feedback sur place. Il y a plein de choses que nous ne pouvons pas voir dans la préparation en amont. Par exemple, la durée, la durée que nous allons prendre pour une randonnée ou un circuit pédestre que nous avons fait en ville. Oui, nous avons le kilométrage, mais ça ne veut pas dire grand-chose. Donc, en étant sur place, nous nous rendons un peu mieux compte de ce que ça permet de faire. Par exemple, à Key West, nous avons validé notre circuit, et là, nous nous sommes rendu compte que, de temps en temps, nous pouvions mettre une partie du circuit en option, éventuellement, parce que, si les gens le faisaient, ce circuit-là, en période de fortes chaleurs, ce serait plus difficile. Il est ambitieux, donc nous pouvons proposer des variations pour des temps plus courts.
Et par exemple, aussi, quand nous étions allés à New York, nous avions validé les circuits que nous avions déjà, et nous voulions tester de nouveaux circuits, notamment Jersey City, Hoboken, et downtown Brooklyn. En fait, nous avons validé nos circuits Jersey City et Hoboken, par contre, celui de downtown Brooklyn, pour l’instant, il ne nous plaît pas, et nous ne le proposons pas. Il n’a pas réussi à trouver un ordre, il n’est pas au niveau des autres, il n’y a pas la même densité. Donc, finalement, nous l’avons mis de côté. Ça, c’est quelque chose que nous avons pu nous rendre compte qu’une fois sur place.
Il y a plein de petites choses que nous nous rendons compte sur place. Des choses compliquées à faire à distance, c’est les parkings. L’information sur les parkings, c’est très, très compliqué. Donc, là, nous nous rendons mieux compte une fois sur place. Il y a aussi l’ambiance du quartier. Nous pouvons nous rendre compte, là, dernièrement, à Miami, quand nous étions allés voir le Musée sur l’histoire de Miami, qui était très bien, ça ne mettra pas forcément, parce que, peut-être, les gens n’auront pas le temps de le faire. Par contre, le quartier était plutôt compliqué, c’est un quartier administratif avec énormément de SDF, ce n’est pas très agréable. Donc, nous nous disons que, voilà, est-ce que ça mérite vraiment ? Pas forcément. Donc, voilà, typiquement, c’est quelque chose que nous nous rendons compte quand nous sommes sur place.
La dernière raison de nos voyages exploratoires, Silvère, il faut quand même l’avouer, on peut le dire, c’est une bouffée d’oxygène pour nous quand même. C’est-à-dire que, malgré tout, nous aimons tellement ça que, même si c’est très orienté boulot, même si c’est très exigeant, même si c’est très intense, c’est vrai que c’est hyper agréable de nous retrouver, d’avoir cette coupure et de nous retrouver dans l’exploration, dans la découverte, dans le test. Nous adorons ça. Et dans des années qui sont parfois un peu dures, en milieu d’année ou en hiver, avoir cette petite capsule où nous allons nous déconnecter complètement pour nous plonger dans toutes ces activités, dans toutes ces découvertes, c’est super agréable.
-Maintenant, nous en venons, Silvère, à la préparation d’un voyage exploratoire.
-Effectivement, c’est une partie importante, la préparation du voyage exploratoire, parce qu’en fait, il faut comprendre que 80 % du travail que nous faisons, c’est en amont. Autant ce voyage exploratoire nous paraît nécessaire, mais il nous paraît nécessaire comme un aboutissement d’un travail beaucoup plus important qui est fait en amont. Donc, 80 % du boulot, c’est avant, et 20 % du boulot, c’est pendant ce voyage exploratoire. Mais ces 20 % sont essentiels, parce que c’est ça qui va nous permettre de valider sur place tout ce que nous pouvons parallèlement juger à distance, comme nous l’évoquions. Et ça nous amène à une contradiction : en fait, nous avons l’impression que c’est un voyage exploratoire et de découverte, mais les découvertes, en fait, ce n’est pas sur place que nous allons les faire, pas principalement. La plupart du temps, les découvertes, nous les faisons dans notre bureau à Paris, sur une carte Google Maps, avec 46 forums ouverts, en cherchant de nouvelles options. C’est là que nous faisons les découvertes, mais après, nous devons les valider sur place, et c’est à ça que servent ces voyages exploratoires.
-Alors, revenons justement à cette carte, qui est le début de notre préparation d’un voyage exploratoire, cet hiver. Donc, c’est une carte Google Maps que nous faisons. Effectivement, quand nous faisons un voyage exploratoire, d’abord, nous choisissons la région, le lieu. Nous voulons faire la Floride, nous voulons faire la Californie. Nous choisissons la durée : est-ce que nous avons une semaine, est-ce que nous avons 10 jours, est-ce que nous avons 15 jours ? Ça va influer sur les choses. Et après, une fois que nous avons ça, effectivement, nous allons ouvrir une carte vierge, et cette carte vierge, nous allons la remplir, nous allons l’alimenter avec plein de choses. D’abord, nous pouvons l’alimenter pour démarrer avec d’anciennes cartes, parce que, comme nous faisons ça depuis longtemps, il y a toujours des cartes qui restent de ce que nous n’avons pas fait les fois précédentes ou de choses que nous avions notées au fil des années, etc. Rien qu’avec ça, de toute façon, c’est suffisant. C’est souvent le point de départ. Et après, à partir de ce point de départ, nous allons rajouter des points. Nous allons travailler à partir de sites de tests, de reviews, comme TripAdvisor, comme Yelp, Google Maps. Nous allons travailler avec des sites spécialisés d’attractions roadside américains, etc. Et nous allons mettre des points, nous allons rajouter beaucoup de points. Et même, une partie de ces points, nous les travaillons directement sur la carte. Une fois que nous avons des points, nous zoomons sur les endroits, nous nous mettons en vue satellite, nous regardons autour, et puis nous allons découvrir : « Tiens, c’est bizarre, il y a ça à cet endroit, mais là, un petit peu plus loin, je vois quelque chose, ça m’a l’air intéressant. Je vois une plage, personne ne nous en a parlé, mais là, elle a l’air sympa. Est-ce que je peux avoir des photos ? » Nous cherchons, et nous allons rajouter des points. Dans les explorations de ville, c’est pareil, nous allons beaucoup travailler avec les cartes, avec les vues satellites, pour découvrir un petit jardin caché, une terrasse qui semble accessible. Nous allons chercher, et nous allons découvrir des points de cette manière.
Cette étape-là, nous la faisons aussi une autre fois, un peu plus tard. En fait, une fois que nous avons sélectionné un petit peu notre itinéraire, là, nous allons affiner. Effectivement, quand nous saurons un petit peu quelles sont les étapes, les lieux où nous allons rester, nous allons regarder s’il n’y a pas d’autres choses à faire dans ces lieux-là. Donc, une fois que nous nous retrouvons avec une carte avec des centaines de points, littéralement, déjà, nous allons un petit peu avoir une idée de l’itinéraire, et nous allons avoir une idée de là où nous n’allons pas passer. C’est-à-dire que, si nous avons un point isolé à 200 km de tous les autres, nous nous disons que, probablement, ce point, nous n’allons pas le garder.
— Non, il y a 99 % de chances que nous ne le gardions pas.
-Donc, nous allons faire une première ébauche d’itinéraire. Et ensuite, à partir de là, nous allons retravailler les points. Là, nous allons repasser ensemble sur chacun des points, un par un, et nous allons regarder et nous dire : « OK, ce point, il nous avait interpellés, est-ce qu’on le valide, est-ce qu’il a l’air aussi bien que ça en comparaison des autres points que nous avons vus avant, après ? »
-Parce qu’il ne faut pas oublier que, en fait, les points ont été mis sur plusieurs mois. Et donc, un point qui nous paraissait intéressant au départ, après, quand nous le comparons avec de nouveaux points, finalement, nous nous disons : « Bah, non, il est beaucoup moins intéressant.»
-Du coup, nous allons jouer avec des codes couleur : les points qui nous semblent vraiment bien, nous allons les mettre en vert ; les points sur lesquels nous avons un doute, nous allons les mettre en jaune ; et les points que, finalement, nous pensons éliminer, nous allons les mettre en rouge. Et nous allons avoir un nombre de points verts qui va se trouver plus limité. Là, nous allons pouvoir passer à l’étape dans laquelle nous allons nous dire : « OK, combien de temps nous passons à quel endroit ? » Et nous allons essayer de mettre ces visites et ces points dans un calendrier. Nous allons dire : « OK, jour 1, entre tel endroit et tel endroit, nous regardons notre carte, OK, nous avons, on voit 25 points, pour sûr, c’est 25 points, lesquels sont vraiment importants ? » Il y en a qui peuvent être bien et que nous enlevons tout simplement parce qu’il y en a un qui est mieux plus tard. C’est-à-dire que, là, nous avons vu un fort, il a l’air très chouette, mais nous n’allons pas mettre 4 forts dans le séjour, et il y en a un plus loin qui a l’air mieux. Eh bien, du coup, nous allons garder celui-ci, nous allons enlever le premier que nous avons trouvé. Pareil pour des plats, après.
Il faut que ça soit aussi compatible avec les itinéraires que nous proposons aux clients.
— Exactement. Donc, nous allons faire ce travail, et progressivement, nous allons voir apparaître un itinéraire avec des points de recherche, de balade, d’itinéraire, etc. Et c’est ça qui va être la base de ce travail d’exploration sur place.
Donc, là, effectivement, nous faisons un dernier tri pour conserver de la diversité, ça, c’est très important aussi. Effectivement, et donc, là, nous avons un itinéraire jour par jour que nous mettons sur un calendrier en ligne, et nous répartissons les points retenus.
-Après, il y a une petite étape que je fais, moi, effectivement, je cherche des événements. Ça, ça peut aussi un peu orienter, parfois légèrement modifier notre itinéraire. Comme nous vous l’avons dit, nous testons une nouvelle saison, donc nous pouvons tester de nouveaux événements. Et à partir de là, nous faisons un carnet de route, Silvère. Nous détaillons, effectivement, jour après jour, ce que nous faisons.
Alors, dans la préparation, nous avons parlé de l’itinéraire, des lieux, des activités que nous allons faire, mais il y a aussi une autre partie de la préparation qui est que nous essayons de détecter de nouvelles chaînes de restauration ou des restaurants indépendants.
- Et aussi, ça nous permet, soit de tester de nouveaux hôtels pour nos clients. Généralement, nous essayons de trouver plutôt des hôtels pas chers, sinon, les hôtels chers, nous savons qu’ils vont être bien, il n’y a pas besoin. Mais les hôtels pas chers, nous essayons toujours de trouver quand même des solutions correctes pour nos clients, sachant que, de temps en temps, nous connaissons certains, nous avons pu les conseiller, nous n’avons pas forcément, de temps en temps, de bons retours, ça peut arriver. Ou alors, dans le temps, ça se modifie, nous nous disons : « Est-ce que sur place, ce n’est pas pareil ? » Donc, directement, nous testons. Nous testons rarement des hôtels bien notés, c’est qu’ils sont bons, il n’y a pas de problèmes majeurs, et nous n’avons pas de soucis. Mais il y a des hôtels qui sont moyennement notés, sur lesquels nous hésitons un peu. Il y a des gens qui disent : « C’est bien », il y a des gens qui disent : « C’est pas bien », et nous avons du mal à voir en quoi ce serait suffisant, etc. Sur le dernier voyage en Floride, nous avons testé plusieurs hôtels qui avaient des notations assez moyennes, et nous voulions nous rassurer sur le fait que, quand nous les proposons, c’était quand même de qualité. Et là, effectivement, que ce soit à Miami Beach, nous avons retesté le James Hôtel, et franchement, nous l’avons validé, parce que la localisation est top, la chambre est correcte, donc il n’y a pas de soucis particuliers. À Marathon, nous avons revalidé le Kingsail Hôtel, qui est même mieux, à mon avis, qu’à l’époque. Nous l’avions testé il y a une douzaine, une quinzaine d’années. Donc, nous pouvons retester. À Key West aussi, nous avons testé un hôtel que nous mettions souvent. Donc, nous pouvons tester ces hôtels qui pourraient être limites et dans lesquels, indépendamment de la note, un avis sur place permet de valider ou de ne pas valider une étape.
Donc, une fois que nous avons préparé notre voyage, nous allons voir comment ça se passe sur place. Alors, c’est la dernière partie de ce podcast : comment se déroule un voyage exploratoire ? Donc, c’est 20 %, nous avons fait 80 % du travail, c’est des heures et des heures de recherche, de préparation, d’organisation. Et puis, du coup, après, nous allons nous retrouver sur place, et là, nous démarrons une sorte de marathon dans lequel nous partons sur un rythme élevé, car nous voulons tester un maximum de choses, un rythme très soutenu. Donc, en gros, les journées commencent autour de 7h pour les activités, ça veut dire que nous nous réveillons, ça veut dire que nous partons de l’hôtel généralement dans ces eaux-là, et nous rentrons plutôt tard, vers 21h, des fois plus tard.
Pour tout dire, en fait, quand il y a, effectivement, 7h en voiture, nous décollons de l’hôtel à 7h, mais avant, généralement, toi, tu t’es levée 1 à 2h avant pour répondre aux clients, et moi, je suis plus à me coucher plus tard le soir, parce que, moi, je traite tout ce qui est photo, vidéo, et autres pour nos stocks. Nous servons, effectivement, de ces vidéos pour tous nos posts sur Facebook et Instagram, et aussi pour les visios que nous faisons avec nos clients, quand nous leur montrons les régions et les activités. Et bien sûr, j’envoie les photos à la famille et aux amis.
Alors, c’est là, avec ce rythme extrêmement élevé d’exploration, c’est là que nous nous rendons compte, sur place, qu’il est impossible de faire des recherches complémentaires une fois que nous sommes sur place. C’est-à-dire que, en gros, nous ne pouvons tester que ce que nous avons déjà identifié, installé dans un programme, etc. Nous ne pouvons pas identifier une nouvelle option. En fait, nous avons différentes options, nous pouvons faire le choix sur place entre l’option A et B, mais nous ne pourrons pas nous dire : « Bah, tiens, n’y aurait-il pas une option C ? » Nous ne pouvons pas commencer à nous dire : « Tiens, nous sommes là, qu’est-ce qu’il y aurait à manger dans le coin ? » Non, ça prend trop de temps, c’est trop compliqué. Il faut que nous ayons déjà prévu. Donc, nous, nous avons prévu, à tous les endroits où nous passons, nous savons que, si nous sommes à cet endroit-là et que c’est l’heure de manger, nous savons déjà ce qui est disponible, ce que nous voulons tester, etc. Donc, c’est vraiment un rythme très, très soutenu.
Il faut dire que nous parlons d’un rythme soutenu, mais un rythme qui est quand même différent entre le rythme dans les agglomérations, dans les villes, du rythme en dehors des villes, quand même.
— Oui, dans les villes, le rythme, il est encore pire, parce que, en fait, il n’y a pas de temps de pause, comme un peu de conduite entre deux points, qui permet un peu de faire retomber la pression. Là, nous sommes continuellement dans l’exploration, le test, etc. C’est vrai que, quand nous sommes sur la route, même si la journée est bien remplie, le rythme est un petit peu plus lent. Nous sommes plus sur des activités qui vont se succéder avec de la route entre elles, mais nous n’allons pas avoir le même rythme que sur un test de circuit. Non, des circuits, oui, nous les faisons de A à Z, et vraiment, nous faisons tout. Donc, là, c’est vraiment un rythme assez soutenu.
Et quand nous disons que nous testons toutes les activités, notamment dans le dernier voyage en Floride, nous avons testé une nouvelle source chaude, Silvère, que tu avais très envie de tester, une source tiède, même, ça s’appelle warm spring.
— Oui, c’est vrai, hot spring, effectivement. Et là, effectivement, nous nous étions dit : « Pourquoi pas cette source ? Ça peut être intéressant, notamment pour des voyages en hiver, Silvère, pour nos clients. »
— Oui, l’idée, c’était de se dire : c’est vrai que nous n’avons pas besoin de source tiède en Floride quand il fait beau, quand il fait chaud, et que la mer est à 30 degrés, évidemment. Mais il y a quand même des gens qui vont en Floride en hiver, la température de l’eau en mer, elle peut être basse. Là, s’il y a une source tiède, ça peut être une occasion d’aller se baigner dans une eau plus agréable. Et disons que c’était une semi-confirmation, c’est-à-dire que…
— Pardon, vas-y.
— Nous n’allons pas le conseiller de prime abord, mais pour des gens qui ne pourraient pas du tout se baigner en hiver, parce que les températures sont trop froides, moi, je trouve que c’est sympa d’aller profiter d’une eau naturelle. Moi, j’en ai vu beaucoup plus enthousiastes, quand même.
— C’est pas la meilleure expérience que nous ayons eue, c’était sympa, c’est sympa et cher, c’est un peu cher. C’est le point le plus bloquant pour moi, ce serait celui-là. Mais, évidemment, nous n’allons pas te proposer…
— C’est le rendez-vous des personnes âgées.
— Alors, qu’est-ce que ça change ? Non, mais là, pas bon.
Après, nous testons donc les chaînes de restauration, des nouvelles chaînes. Alors, là aussi, nous allons faire jouer beaucoup de choses que nous allons nous rendre compte sur place. Donc, par exemple, sur ce dernier voyage exploratoire en Floride, nous avons testé une chaîne de tenders de poulet qui s’appelle Slim Chickens, que nous avions identifiée. Nous avons trouvé que leurs tenders, c’était leur sauce, c’était un peu entre ça et ce que nous pouvons trouver sur la scène de référence, qui, pour nous, est Raising Cane’s. Mais, en revanche, il y a une carte beaucoup plus élargie, il y a plus de choix. Ils proposent des chicken waffles, ils proposent des bowls de mac and cheese avec du poulet, etc. Ils ont un choix de sauces beaucoup plus large. Donc, pourquoi pas ? Pourquoi pas pour des gens qui souhaiteraient avoir plus de choix ? Donc, ça peut être une nouvelle chaîne que nous pouvons proposer dans certains cas. Voilà, donc, là, nous allons juger comme ça. Mais, des fois, il y a des chaînes, nous allons trouver que le rapport qualité-prix n’est pas intéressant, et nous allons du coup ne pas les valider et passer à autre chose.
Là, nous avions testé Mission BBQ, et là, nous avons bien aimé cette chaîne, une nouvelle chaîne de BBQ. Et nous avons surtout testé une autre chaîne de BBQ qui est propre à la Floride, qui s’appelle 4 Rivers BBQ, et qui était juste incroyablement bonne. Mais, c’est propre à la Floride, mais nous l’avons directement inclus dans les prochains carnets de route. Et c’est vrai que, comme nous sommes que deux, nous en profitons. Effectivement, l’été, nous avons un budget nourriture que nous devons tenir, donc nous sommes à 4 ou 6 sur ce budget. Alors que là, à deux, nous testons tout.
Alors, quand nous disons que nous testons tout, nous avons quand même une limite, c’est notre estomac.
— C’est vrai que nous avons plus… Plus nous vieillissons, plus notre limite augmente. C’est-à-dire que nous nous apercevons que nous ne sommes plus capables de faire des marathons de nourriture et de tester 25 à 30 plats comme nous disions à New York dans les premières années. Et maintenant, c’est compliqué. En fait, quand nous allons, nous testons, nous partageons énormément, parce que, sinon, nous nous disons, c’est impossible, nous avons encore trois autres adresses à faire derrière. Donc, nous essayons de partager des petites choses, et nous ne nous forçons pas forcément à tout finir, parce que, sinon, c’est juste impossible.
Et nous pouvons dire aussi que, plus nous voyageons, en fait, plus nous avons de piqûres de rappel sur ce qu’impliquent les voyages et ce à quoi peuvent être confrontés nos clients, Silvère. Ça, c’est vraiment important. Par exemple, la nécessité de gérer les imprévus. Un voyage est forcément fait d’imprévus, tous nos clients en font l’expérience à un moment ou à un autre, et nous aussi, nous en faisons l’expérience. Et c’est vrai que, là, nous nous rendons compte que c’est peut-être pour ça que nous aimons les voyages, c’est que nous sommes assez imperméables aux imprévus. C’est-à-dire que, en fait, nous nous adaptons avec beaucoup de facilité, parce que c’est comme ça, c’est comme ça. Pourtant, nous ne serions pas forcément comme ça dans notre vie de tous les jours pour d’autres choses. Là, nous savons que nous avons de la chance de voyager, et nous voulons en profiter.
Des fois, nous avons des réactions de clients qui sont extrêmement déçus parce que quelque chose n’est pas possible, des conditions climatiques ne permettent pas de faire. Nous avons des retours de clients qui sont vraiment ultra déçus : « On n’a pas pu faire ça. » Oui, sur un point. Et nous, c’est vrai que ça nous arrive très, très souvent. En Floride, nous avons été bloqués, nous avons été bloqués pendant cinq heures à l’arrêt sur une autoroute sans bouger, à quelques miles de notre hôtel. En fait, nous devions faire trois heures pour sortir, nous avons mis huit heures. Nous avons fini à deux heures du matin. Nous ne savions pas si nous pouvions faire l’activité du lendemain, parce que nous ne savions pas si nous allions pouvoir rejoindre l’hôtel, etc. C’est vrai que nous aurions pu être agacés, nous aurions pu dire : « À la, ça perturbe tous nos plans. » Déjà, nous étions contents que ce ne soit pas un accident et que nous n’étions pas victimes de cet accident. Déjà, c’était des feux de broussailles qui bloquaient la route. Eh bien, voilà, nous faisons avec, nous nous adaptons, et puis nous passons à autre chose. Il y a eu tellement de choses chouettes dans le séjour, nous n’allons pas retenir les deux ou trois choses ratées ou qui n’ont pas été possibles.
Il y a aussi la gestion des repas. Effectivement, généralement, nous mangeons, eh bien, quand nous avons l’opportunité de manger, on peut dire ça comme ça.
— Oui, généralement, c’est ce que nous conseillons, en tout cas, dans nos programmes. C’est comme ça, il y a les activités, et quand nous avons fini, nous disons : « Ah, il est quelle heure ?» Et nous regardons, effectivement, ce qui est disponible.
Enfin, il y a des choses sur place, malgré tout. Nous avons beau dire que nous faisons tout à l’avance, que nous avons tout prévu, et que nous ne pouvons rien découvrir sur place, eh bien, il reste une part de choses que nous découvrons sur place. Un exemple : lors du dernier séjour en Floride, nous avions prévu de tester un musée, qui était le musée des forces spéciales américaines, des Navy SEALs, qui se trouve à Fort Pierce. Tu avais vraiment insisté, il avait l’air chouette, et il était, c’est vrai, il était vraiment super bien. Donc, nous avons testé ce musée, vraiment, il est très chouette, donc ça sera une étape que nous proposerons aux gens qui peuvent être intéressés par ce genre de choses. Mais ce que nous avons découvert, et que nous n’avions pas forcément envisagé avant, c’est qu’il est adjacent à une plage, une superbe plage, une superbe nature. Et du coup, ça peut faire un combo qui marche très bien. Nous pouvons couper la route quand nous sommes entre Orlando et Miami, l’activité est très sympa aussi, et puis aller se tremper et piquer une tête dans l’océan. Donc, ça, c’est vraiment une découverte que nous avons rajoutée sur place, parce que nous nous en sommes rendu compte, parce que nous étions là.
Ce dont nous nous rendons compte également, Silvère, c’est que tout arrêt prend du temps. Il n’y a pas de petit arrêt de 5 minutes, ça, c’est juste impossible. Prendre de l’essence, ce n’est pas 5 minutes, faire une petite pause pour manger, ce n’est pas 5 minutes.
— Oui, c’est vrai que nous avons eu une tendance à sous-estimer tout ce qui est les à-côtés, les petits arrêts, etc. Eh bien, non, il ne faut pas le faire. Et c’est important, parce que, quand nous planifions une journée, si nous ne prenons pas la marge de sécurité pour ces arrêts supplémentaires, parce que nous allons avoir besoin de faire le plein, nous allons avoir besoin de nous arrêter pour prendre une glace, etc., nous allons avoir un rythme qui ne sera plus tenable. Donc, ça, c’est important de bien sentir ce rythme.
Voilà, je pense que là, nous avons fait le point. Dernier point pour résumer : l’information, nous l’acquérons avant. Ce que nous cherchons surtout sur place, dans ces voyages exploratoires, c’est le ressenti. Nous voulons être capables de juger un ressenti que nous ne pourrons pas voir autrement. Je prends un dernier exemple que nous avons eu sur ce dernier voyage : des balades dans un environnement naturel, par exemple, en forêt. Nous en avons mis plusieurs dans le dernier séjour. Sur le papier, elles sont toutes aussi bien notées les unes que les autres, et sur le papier, les photos étaient toutes à peu près équivalentes. Une fois sur place, clairement, il y a certaines balades qui sortent du lot de manière très, très importante par rapport à d’autres. Parce que, une fois sur place, les gens prennent des photos et mettent des photos d’une balade, nous ne savons pas si c’est un endroit de la balade ou toute la balade qui est comme ça. Et ce n’est qu’une fois sur place que nous pouvons nous rendre compte que, oui, c’est vrai qu’il y avait des endroits sympas, mais nous avons aussi marché sous le cagnard pour rejoindre l’endroit, et c’était moyen. Tandis que, dans telles autres balades, du début jusqu’à la fin, nous étions dans la forêt subtropicale, dans un environnement incroyable.
Parce que, les avis, parfois, ce sont des avis de locaux. C’est très intéressant, l’avis d’un local, mais souvent, lui, c’est pour aller promener son chien. Donc, il trouve que la balade est extraordinaire pour pouvoir promener son chien. Alors que, là, nous, effectivement, nous avons fait des milliers de kilomètres. Donc, c’est vrai que c’est ce ressenti-là que nous ne pouvons pas avoir à distance et que nous allons chercher sur place. Et donc, quand nous disons que c’était des voyages exploratoires pour acquérir de l’information, l’acquisition d’information, nous allons la faire en amont, dans la préparation de ce voyage, et après, sur place, nous allons acquérir une autre donnée essentielle, qui est quelque chose de plus, le ressenti, l’émotion. Et c’est ça, les deux cumulés, qui vont nous permettre de vous proposer des choses toujours plus sympas, en dehors des sentiers battus, et qui vont vous sortir de votre quotidien.
J’espère que nous aurons réussi à vous faire voyager et à vous donner envie d’explorer également les États-Unis. Et nous vous disons à très bientôt.
Nous espérons que vous avez passé un excellent moment à l’écoute du podcast Voyager aux États-Unis. N’hésitez pas à réagir dans les commentaires, à liker si vous avez aimé, et bien sûr à vous abonner si vous voulez écouter nos prochains épisodes. Vous pouvez également poursuivre l’expérience sur notre blog.Voyager-Aux-États-Unis.com ou nous contacter directement si vous souhaitez être accompagné dans la conception de votre prochain voyage aux USA. On vous dit à très bientôt pour encore plus de soleil et de voyage au prochain épisode de Voyager aux États-Unis, le podcast.
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